Les lampions se sont éteints ce dimanche 12 février sur la 28e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football. Au stade de l’amitié de Libreville, la Zambie, a contre toute attente remportée cette édition de la grande messe continentale du Football africain. Ainsi, tous les favoris, seraient complètement passés à côté. En l’absence du Cameroun, du Nigeria et de l’Egypte, c’est en toute logique que cette édition de la Can revenait soit à la Côte d’Ivoire, soit au Ghana, les supers favoris de l’épreuve. Mais au finish, ce sera plutôt une surprenante équipe Zambienne qui se hissera au toit du football africain !
En 03 semaines, 16 pays auraient donc pu se choisir en toute quiétude et en toute transparence la meilleure équipe de football du continent. Et, à l’heure actuelle, personne n’aurait le droit de contester la suprématie des « Chipolopolos ». Car les règles du jeu étaient claires, nettes et consensuelles.
Mais, l’on se demande bien pourquoi les dirigeants africains tardent à recopier cet exemple qui nous vient du football. Eux, qui contestent tout le temps les « scores » des élections, et plus loin, refusent de sortir de l’aire du jeu, quand le peuple souverain, pourtant seul arbitre du jeu démocratique leur octroi le « carton rouge ».
Depuis quelques semaines, le Sénégal, considéré jusqu’ici comme un ilot de démocratie en Afrique est confronté à une crise qui risque fort bien de se transformer dans les tous prochains en un autre conflit sérieux sur le continent africain. En cause, Abdoulaye Wade, âgé de 80 ans, et au pouvoir depuis près de 12 ans, refuse de prendre une retraite pourtant méritée. Ainsi, le « vieux » président sénégalais, s’obstine carrément à respecter le carton rouge que lui brandit son peuple qui l’a librement élu en l’an 2000.
Depuis quelques semaines, de violentes manifestions sont quotidiennement organisées dans tout le pays, pour exiger le retrait de la candidature du président Wade. Mais, ce dernier, s’entête en complicité avec « sa cours constitutionnelle » à violer un article de la constitution sénégalaise dont il est curieusement l’auteur ! Face à cela, l’on se demande bien pourquoi les politiciens africains tardent à comprendre que le jeu démocratique est identique au football qu’ils aiment tant ! Car à notre sens, la démocratie triomphera en Afrique ce fameux jour où le politique comprendra que la démocratie est jeu dans lequel le peuple est l’arbitre central.