Tel un marronnier dans la presse, c’est-à-dire un sujet revenant sans cesse et peuplant les cases vides, histoire de combler les blancs qui pourraient rester ou bien pour susciter la passion du lectorat friand de ce genre d’histoire. La lassitude n’atteint pas tous les domaines de discussion.

 

Lors des campagnes électorales, que ce soit au niveau local ou national, il est toujours présent et pourtant rien n’est fait pour que l’on tourne la page là-dessus. Le vote blanc est une sempiternelle revendication. Il ne s’agit pas d’une volonté d’instaurer un apartheid entre votes des blancs et votes des étrangers mais tout simplement que lors du choix dans l’isoloir, quand aucun candidat ne satisfait nos motivations, on puisse exprimer notre mécontentement.

 

Se retrouver dans le discours d’un prétendant au trône n’est pas toujours chose aisée. On peut être d’accord sur l’ensemble mais reprocher certains détails, adhérer aux propositions de moult aspirants mais nous pouvons donner notre voix qu’à un seul nom ou bien encore refuser en blocs les mesures proposées dans les programmes.

 

En 2012, un homme ose se présenter au nom de la reconnaissance du vote blanc. Stéphane Guyot, un agent immobilier de 42 ans motivé pour mener à bien sa croisade. S’il est élu, c’est beau l’espoir, il promet de démissionner car ne se jugeant pas apte à revêtir le costume présidentiel et un nouveau suffrage doit avoir lieu pour que se démarque un gagnant. Sa volonté est qu’enfin le vote blanc ne soit plus considéré comme un vote nul mais comme un signe de non consentement aux projets politiques.

 

La route est longue et difficile, pour l’instant, Stéphane Guyot n’a réussi qu’à obtenir que 63 parrainages sur les 500 demandés mais cela ne le refrène pas. Il continue d’accumuler les réunions pour faire connaitre son dessein. Il souhaite recueillir en sa personne, tous les bulletins considérer comme blancs, ceux raturés, barrés, ceux portant des noms farfelus et non proposés dans la liste soumise.

 

En 10 ans, plus de 30 propositions ont été faire pour que le vote blanc soit apprécier à sa juste valeur. M.Urvoas, député socialiste du Finistère fait bataille en ce sens. Il a déposé une nouvelle soumission mais elle n’a pas été suivi par ses collègues du Parti, craignant que cela ne puisse les desservie lors des tours de la présidentielle.

 

Même, M.Carcassonne, constitutionnaliste de son état, donc un homme très averti de la chose, défend le vote blanc comme un choix utile. Son argument, il permet plus de clarté pendant les élections et peut-être permettra-t-il de faire baisser le taux d’abstention.

 

Voter est un acte citoyen, exprimer son opinion est quelque chose d’important. Des millions de personnes se sont battues dans le passé pour que ce droit soit reconnu. Voter est un geste simple, il suffit de lettre un papier dans un enveloppe et de la glisser dans une urne, comme travail pénible, on a vu pire. Alors pour faire vivre la démocratie, le 22 avril, votez !