Pendant plus d’un an et demi, la Belgique a vécu sans gouvernement. Un manque d’autorité qui se chiffre à des pertes nettes de plusieurs millions d’euros.


            

 

Or voilà qu’après un an et demi, après de multiples manifestations et d’impitoyables négociations, la Belgique a un gouvernement. Présidé par Elio Di Rupo, obligé de faire face à cette dure crise financière, il doit prendre des mesures drastiques afin de remonter une pente dont on n’entrevoit même plus le sommet.

 

            Mais alors que ces mesures sont plus que nécessaires, le peuple belge semble avoir pris goût aux protestations, et c’est d’un commun accord que les syndicats ont décrété une grève générale en ce lundi 30 janvier. Une première depuis 1993. Une grève qui dénonce les mesures d’austérité trop importantes prises par le nouveau gouvernement, fraîchement formé. Gouvernement qui, décidément, ne doit plus savoir où donner de la tête : car, cerise sur le gâteau, se tient justement aujourd’hui un sommet européen à Bruxelles. Mots d’ordre : la croissance, l’emploi et, éventuellement, la Grèce enfoncée dans de profonds marasmes financiers (Ouf, on se console en se disant qu’on n’est pas les seuls !). Espérons seulement que les représentants politiques attendus à cet évènement d’envergure aient réussi à se rendre à Schuman, où se tenait le sommet. Car les transports publics, dont l’aéroport de Charleroi, ont fermé à cause de la grève.             Mais je m’interroge sur l’utilité de cette grève. Ne risque-t-elle d’empirer les choses plus que de les amender ? Car les conséquences de cette journée d’arrêt total auront un coût auquel je n’ose même pas songer (retouche de l’article: le coût est d’ores et déjà évalué à 50 millions d’euros au bas mot…). Une goutte de plus dans le verre d’eau que représente la dette publique. Verre d’eau qui risque bientôt de déborder. 

           Une grève aux allures de cercle vicieux : la crise oblige des mesures d’austérité, qui elles-mêmes induisent des mouvements de grève, qui eux renforcent la crise. Nous voilà bien embarquer ! La Belgique arrivera-t-elle à traverser la tempête financière ?
          Selon moi cette période, dure pour tous, devrait au contraire encourager les gens à travailler davantage, à s’entraider et surtout à ne pas râler, afin d’espérer ne pas avoir à se serrer encore plus la ceinture.