Le choix de Standard & Poor’s de dégrader d’un cran la note du FESF n’aura pas d’impact sur sa capacité de prêt selon son président.
Klaus Regling, le directeur général du Fonds européen de stabilité financière, a déclaré mardi ne pas s’inquiéter outre mesure de la décision de Standard & Poor’s d’abaisser la note de crédit du FESF, passant de AAA à AA+ surtout qu’elle est la seule à avoir effectué cette modification, Moody’s et Fitch n’ayant pas réagi. C’est la conséquence de la logique de S&P qui a déjà dégradé la note de 9 pays de la zone euro en privant notamment la France et l’Autriche de leur fameux triple A. Or, le FESF dispose, pour prêter aux pays en difficulté, de garanties de fonds dont l’essentiel est fourni par les pays de la zone euro notés AAA. Ils ne sont plus que quatre à l’heure actuelle : l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Finlande. Du coup, sa capacité de prêt pourrait diminuer de 20% même si les garanties restantes suffisent à combler le deuxième plan d’aide à la Grèce qui s’élèverait à 130 milliards d’euros. S&P estime que les obligations du FESF ne sont plus tout à fait soutenues,que ce soit par des garanties de pays membres du fonds notés AAA ou par des valeurs mobilières notées AAA.
Regling a précisé qu’il n’y avait aucune difficulté à trouver des investisseurs pour les émissions du fonds. Pour preuve, ce mardi midi, le FESF a encore émis1,501 milliards de nouveaux bons à six mois attirant une demande solide. Une petite inquiétude subsiste tout de même à propos des investisseurs asiatiques qui ont souscrit 25% de l’émission début janvier, contre 40% lors des opérations précédentes. Cette tendance doit être surveillée mais il peut simplement s’agir d’un cas particulier. L’Asie détient une partie écrasante des réserves de changes mondiales, d’où pour le FESF de continuer à attirer cette partie du monde.
Le ministre des finances japonais a indiqué que son pays continuait d’accorder sa confiance aux obligations du FES, toujours attractives selon lui même s’il estime que l’affaiblissement de l’euro devrait être surveillé de plus près. Rappelons que le FESF sera progressivement remplacé, à partir du 1er juillet 2012, par le Mécanisme Européen de Stabilité disposant de capitaux et de garanties plus importantes, ainsi que d’un capital en dur. Les plafonds de ce nouveau fonds seront au coeur des prochaines discussions lors des sommets européens.
[b]une sortie de la Grèce de la zone euro :
cela provoquerait une implosion du cœur
de la zone euro, le pays le plus vertueux,
l’Allemagne, étant le plus touché !
une faillite bancaire en Grèce impacterait
instantanément toute la zone eur[/b]o.