Célibataire sans enfant à presque 50 ans, pas d’ histoires crédibles, toutes enrichissantes mais de trop courte durée pour être constructives …

Je suis une handicapée de l’amour, handicapée de la relation, incapable de savoir ce que je veux, oui non oui non oui mais …

J’ai peur … d’aimer, de ne pas aimer, de vivre, de rester seule, d’être envahie, conditionnée, enfermée dans la relation à l’autre … j’ai toutes les peurs … j’ai peur de tout et de son contraire.

Je souffre de ma solitude, je souffre des autres, je souffre de moi …parfois c’est insupportable à vouloir en mourir, parfois je m’installe dans le déni et me persuade que je suis en accord avec ce maudit sort, parfois je me jauge sans appel et décide de me changer car tout est de ma faute, parfois je n’ai que l’envie de me laisser plonger dans les affres de la dépression tellement je n’en peux plus de cette répétition , de ces échecs …

Je suis confrontée à un univers où le désespoir flirte avec l’apathie, où l’échec devient une devise … Qu’est-ce que je suis mal avec moi !

Comment alors envisager d’être bien avec l’autre ?

 

Pour conjurer mon sort et m’empêcher de sombrer, je prends ma vie en mains, et je surfe sur les sites de rencontres, du haut de ma désespérance je m’affirme et prend un air assuré

Et ça marche !!! Je plais, j’intéresse, j’attire !!! Oui mais non, ça ne marche pas car les hommes qui me plaisent se détournent de moi et les autres me laissent indifférentes, et puis de toute manière ça finit toujours par " foirer "

Et je retourne à ma solitude, en colère contre la vie, les hommes, dieu, ma mère, mon thérapeute, mon impuissance, mon incapacité, mon handicap, moi.

Alors je pleure toutes les larmes de mon corps, de mes désillusions, de mes blessures …un chagrin inconsolable … jusqu’au silence … le calme après la tempête avec ce sentiment d’un apaisement profond et d’amour pour soi, qui adoucit tout, qui console de tout. 

Je retrouve ma solidité, je suis prête à accepter mon sort, il faut que je fasse un break, que je me retrouve ! C’est fini, j’arrête les hommes ! Courage ! Tu vas y arriver cette fois !

Retrouves toi ! Face à mes peurs et ma dépression, à ma terreur de vivre et mon envie de mourir ?

Fais le vide ! Ce vide que je m’évertue à remplir depuis si longtemps à défaut d’être comblée ?

Cette nécessité est aussi vitale qu’insupportable mais depuis plusieurs mois maintenant aucune rencontre n’est possible et je suis amenée malgré moi à rester seule avec moi.

Je suis sur le chemin d’apprendre à construire une relation d’amour avec moi …

J’apprends à me donner écoute,accueil, bienveillance, respect, au lieu de quémander et d’attendre voire d’exiger de tous ces hommes effrayés par mon avidité !

J’apprends à être ma mère nourricière plutôt que de chercher une mère chez tous ces hommes effrayés par ma névrose !

J’apprends la liberté et l’autonomie affective, au travers de la douleur d’un sevrage salvateur

 

Aimes toi et …