Le Premier ministre algérien, Ahmed Ouayhia s’en est pris violemment au premier ministre turc Recep Erdogan, après que ce dernier ait invoqué les crimes qu’a commis la France lors de sa période coloniale en Algérie.
En effet Recep Erdogan a accusé le président français Nicolas Sarkozy de racisme et de haine du musulman et du Turc, et lui a rappelé les massacres qu’a commis l’armée française lors de sa présence en Algérie, en les qualifiant de génocide.
Ces accusations turques viennent en réponse à une loi promulguée par le parlement français ; une loi réprimant d’un an de prison et d’une amende la négation du génocide arménien de 1915-1917.
Et à la surprise générale, l’Algérie prend la défense de la France, et par l’intermédiaire de son premier ministre, elle appelle la Turquie clairement à cesser de faire du fonds de commerce avec du sang algérien.
Mr Ahmed Ouayhia a aussi rappeler le rôle qu’a joué la Turquie lors de la colonisation française, en l’accusant de ne pas avoir défendu un allié en 1830, et d’avoir pris la fuite trois jours après le débarquement de l’armée française.
Le Premier ministre algérien a enfoncé le clou en rappelant que la Turquie qui faisait partie de l’OTAN à l’époque de la guerre D’Algérie, a aidé en sa qualité de membre de l’OTAN l’armée française, et qu’elle s’est opposée à la libération de l’Algérie de 1954 à 1962.
Ces attaques algériennes contre un pays qui est considéré comme ami sont d’autant plus surprenantes que la question de colonisation n’est pas tout à fait réglée entre la France qui parle de la bienfaisance de la colonisation et l’Algérie qui souhaiterait des excuses suite aux torts subits à cette époque.
En tous cas Nicolas Sarkozy ne peut qu’être satisfait de ce ralliement inattendu de l’Algérie, qui lui donne plus de crédibilité dans son action envers la Turquie.
Étonnant ! Stupéfiant !
N’oublions pas qu’avant la colonisation française, il y eut en Algérie (et au Maghreb en général) l’expansionnisme ottoman (régence liée à la sublime porte) depuis le XVIe siècle jusqu’en 1830 et qui n’a pas laissé grand souvenirs tant dans les édifices que dans les mœurs. Comme les Vandales avant eux, les Turcs ne s’assimilèrent que peu aux populations arabo-berbères.
Il faut savoir aussi que le premier ministre turc, Recep Erdogan, est coutumier de ce genre d’abomination. Il ne fait pas dans la dentelle !