Tous les jours, des espèces disparaissent. Des génocides animaliers se déroulent sous nos yeux sans que l’on fasse quoique ce soit. Des papillons disparaissent et on reste inactif, des félins ou encore des singes suivent la même voie pour que des personnes fortunées puissent se revêtir de leur fourrure. Parader dans des dîners mondains avec la peau d’un animal mort sur le dos, ça n’a rien de vraiment chic. 

L’abeille est, depuis quelques années, dans la ligne de mire de la Faucheuse. L’espèce se meurt et cela est inquiétant. Les pesticides, les antibiotiques, les rejets de l’urbanisation massive, les déforestations auront peut-être raison de ce charmant petit insecte. Comme un malheur ne s’abat jamais seul, des scientifiques américains ont mis en avant un nouveau prédateur de l’espèce.

Le nouveau criminel est une mouche nommée Apocephalus Borealis, de toute petite taille, elle parasite les ouvrières de la ruches en leur pondant des oeufs sur l’abdomen. Les abeilles, une fois infectée, ne sont plus les mêmes, elles coupent court à leur routine quotidienne synonyme du bon fonctionnement de la colonie. En pleine nuit, au lieu de se reposer d’une journée riche en butinement de pollen, elles décident de quitter leur maison pour errer à la recherche d’une source de lumière. 

Pourquoi font-elles cela ? Les chercheurs ne le savent pas encore réellement. Deux solutions sont envisageables, soit elle part pour éviter de répandre l’infection à l’ensemble de leur congénère ou bien, tout le contraire, les malades sont repoussées, telles des parias sommées de quitter le nid. 

Le phénomène de brusque désertification des ruches est nettement visible en Amérique du Nord. L’abeille n’est pas la seule espèce victime de la mouche. Dans le sud du continent, des fourmis ont également été touché et la même attitude a été observé chez elles. Mais ne partons pas sur une touche pessimiste.

Einstein avait dit que si les abeilles disparaissaient, l’humanité n’aurait plus que 4 ans à vivre. Cette prédiction est peut-être trop alarmiste. Les scientifiques disent que cet épisode n’est pas unique, il y a eu des précédents du même genre et l’espèce existe toujours. Toutefois, ce n’est pas une raison, il faut choyer ces petites travailleuses ailées qui, grâce à leurs efforts, nous pouvons nous délecter de fruits et de miel.