Candidature :

Je vous rappelle qu’il me faut cinq cents signatures de notables (défense de rire) avant je ne sais quelle date (vous avez tous internet…), pour valider ma candidature à la présidence de la République. Faudrait peut-être vous remuer un peu le "vous le savez bien", si vous souhaitez que nous soyions élu(e)s. Or, si Sarkozy ramasse les cinq cents signatures avec une petite cuillère à moka (petit café très serré autrefois), il me semble possible, sans trop "s’arracher", comme Hollande d’ailleurs, qu’on veuille bien m’apporter ses rebuts. Vous avez l’autorisation de draguer "tous bords", en leur racontant ce qu’ils ont envie d’entendre (ne pas oublier les subventions à la Madoff ou à la Poor’s machin), sachant que si les signataires se sentent, ensuite, cocufiés par nos discours, mesures et autres gâteries gouvernementales, cela, tout simplement, ne les changera en rien de ce qui leur arrive généralement. Je ne bougerai ma carcasse que pour le programme et la tournée de conférences (faut se ménager). Maintenant, chaque "notable" voulant une conférence de notre "staff" dans sa ville, aux fins de (notre) propagande, paie les frais, déplacements compris. Nous acceptons de voyager par le train (mais en première, il y a plus de place pour les z’handicapés des pa-pattes), à moins que les compagnies z’aériennes nous déplient le tapis rouge (et en première, pour leur promo où il n’y a jamais personne). La tribune sera garnie d’une carafe d’eau et d’une carafe de wodka ou de gin (même couleur de liquide), la carafe d’eau étant cependant ornée d’une étiquette très visible : "l’alcool tue un peu plus souvent que l’eau, mais consultez les analyses de votre fournisseur de flotte". Pour les bouteilles, en général, il nous faut un sponsor qui nous imprime des étiquettes autocollantes (PAS DE PUB !) : "partageons" (quoi ? Bah, venez voir !)

Enfin, nous donnerons toutes les instructions au ministre des Transports proposé qui, au début, devra être préposé aux réjouissances et déplacements.

TOUTE PERSONNE TENANT L’ALCOOL COMME SARKO SERA DÉFINITIVEMENT BANNIE DE TRIBUNE ET DE GOUVERNEMENT (MÊME HUISSIER).

(Cf. Poutine) car c’est une représentation odieuse, insensée, honteuse, de la France, en particulier vinicole. Un "grand" doit savoir picoler sans prendre une cuite, s’arranger avec les serveurs, si nécessaire, mais enfin, il est vrai que péter Sarko à la wodka, c’est moche : c’est un petit… Et les petits, même quand ils roulent leurs maigres biceps, ça se respecte.

Si la région qui nous reçoit est vraiment pauvre, nous accepterons de dormir en 3 étoiles, voire, en gîte rural, voire, chez l’habitant. Pour ma part, je peux réciter un comptine économique en fin de repas (pour qu’ils dorment bien, c’est un truc soporifique où on "fait" l’intelligent, même quand… Bref, multiples exemples au gouvernement et dans l’opposition), je ne joue hélas pas de l’accordéon et ne peux demander à Giscard une telle prestation accompagnatrice, je ne l’aime pas vraiment.

Toute intervention télévisée sera rémunérée par la chaîne que nous honorerons de notre présence (Ho, c’est qui qui fait l’animation ?). Naturellement, il y faudra la présence, rémunérée par la chaîne, de Nadine, notre Dame chasseresse de connerie, car, à la télévision, c’est épuisant ET IL FAUT LE DIRE À NOS COMPATRIOTES "VU À LA TÉLÉ"… J’exigerai également la présence de ma cantatrice adorée, égérie de "partageons", qui, contre cacheton, se produira à la téloche (que les lettrés sachent que nous ne sommes pas des brêles). Enfin, un comique acerbe, payé, aussi par la téloche, nous singera les politiques (cela peut être nous, sous réserve de réponses systématiques en lui coupant la parole), pendant cinq minutes, c’est bon pour leur audimat et le nôtre.

Bref, si nous tenons bien le cap, il est certain que nos frais de campagne seront nullissimes, bluffeurs de Cour des Comptes.

Nos objectifs sont simples :

– confiance (mais fais gaffe si tu me trompes, c’est saignant, p.ex. : de corvée de cirage de pompes à chaque Conseil du mercredi APRÈS MIDI seulement – pour avoir lu le Canard au petit déjeuner à midi et suffisamment dormi et pour enquiquiner un peu les rédactions).

– transformer notre économie en systèmes macro – économiques tel qu’ils sont pratiqués en Inde, par exemple, où cela semble fonctionner depuis assez longtemps (et obligation, pour les banques, d’avoir un département spécial en la matière : c’est assez juteux pour qu’ils râlent mais le fassent)

– obliger toutes les sociétés qui travaillent en France à y payer leurs impôts (Total va nous filer un maximum de pognon pour pouvoir se défiler. Bon début. Après, on les dénonce par voie de presse, on leur envoie les cadors du fisc, les juges spécialisés et, s’ils râlent encore, on désigne, par décret-loi, leurs salariés comme seuls propriétaires de la boîte). D’accord, c’est un peu stalinien, mais ça vaut mieux que les "nuit de cristal" et autres horreurs…

Naturellement, le patron (PDG, DG) qui emploie les ouvriers de sa boîte (qui n’est pas la sienne, mais qui appartient à un ensemble de gugus appelés "actionnaires" – je touche ma bille, à défaut de dividendes ou de jetons de présence), pour nettoyer chez lui,dans sa propriété, (ne recommence jamais, Huchon, c’est mort : la droite avait commencé avant toi, t’es pas futé, et tu devras payer, en plus une amende, même si tu as l’air sympa) couper l’herbe de sa pelouse, etc., s’il n’est pas d’accord, on lui envoie la télé à Bouygues + les autres (c’est le gouvernement qui touche les honoraires de "paparazzi"), on lui fait un super scandale, en demandant la levée du secret bancaire suisse (la totale) et hop ! Viré, biens confisqués, un F3 ou 4 vers la dalle d’Argenteuil (Chef des milices – interdites – du coin : Sarko), retraite minimum des vieux. (ça, c’est vache). Les récalcitrants qui proclament : "je délocalise, c’est mon droit" et "je ne paie pas mon retard de cotisations sociales, je n’ai pas le droit mais je m’en tape. Et je flanque 5 000 personnes au chomage." Ah, bon ? Tu le prends comme ça, petit fascho ? Eh bien, moi, je prends un décrêt de nationalisation (pour la direction), ta boîte appartient depuis ce matin à tous les salariés qui feront un chèque de 1 euro (à la Tapie, oh, pardon !). Ils ont une semaine pour donner leur chèque (ou leur pièce) aux C.R.S. qui vont nous gérer ça à la porte de tes usines et, si t’es pas content, je t’envoie les syndicats te virer gentiment de ton bureau. Le Capital ? Y’en a qui ont acheté des parts ? Quand tu les as fait payer 80 euros et qu’elles valent aujourd’hui 2 euros, ça ne les changera guère… D’ailleurs, quand ta boîte commencera à re – payer ses charges et ses impôts, on les leur donnera, leurs 2 euros, à tes actionnaires.

– renforcement de la Recherche (avec, un peu, obligation de résultats et SURTOUT coopération des chercheurs gradés : "tu t’assieds sur ton ego")

-programme très spécial pour l’Éducation nationale, de la maternelle (on tape pas sur les mômes, mais oui…) jusqu’au doctorat (se prennent généralement pour des élites…) et obligation, pour tous les Profs (là, je vais déplaire) de connaître l’orthographe et la syntaxe  (ma fille a accompli la majorité de ses études secondaires au CNED – lycée par correspondance – et j’étais MDR mais catastrophée de lire les corrections du prof de physique et chimie, bourrées de fautes élémentaires… que j’exigeais que nous corrigeassions ensemble, elle et moi, dans le secret, bien sûr). Quand j’ai appris que les Prof de maîtrise, à la Fac exigeaient de leurs élèves l’apprentissage du Bled pendant l’année, j’ai dû me livrer à un exercice respiratoire… Donc, je ne manque pas d’idées là-dessus, d’autant que, au long de ma carrière, j’ai aussi enseigné (pas suffisamment pour devenir tarée) et ai constaté les dégâts, sur le terrain.

– programme spécial d’éducation pour le policier.

Très important. Leur apprendre qu’on peut causer avant de cogner ou de se faire cogner. Leur apprendre le vocabulaire d’jeune, voire un peu banlieue pas très chic (se faire traiter de con n’a pas la même valeur à Aubervilliers que dans le 7 è arrondissement de Paris où ça mérite son PV…) Je ne serai pas contre le fait que nos estimables policiers renvoient les cailloux à ceux qui les caillassent, en riant comme des fous, genre "manqué" ou bien "yes, j’en ai touché un au genou" (attention, jamais les têtes) – vous remarquerez le "yes" qui leur évite de se faire traiter de faces de…, tout est dans la suspension ; car jouer avec des tasers, ah, non, inhumain, disproportionné… Et pourquoi pas les "jeux du cirque" à la romaine ?

Il y a bien d’autres choses, vous vous en doutez car, tant du côté de nos d’jeunes qui ne savent pas quoi faire, et nos flics mal élevés qui ne SEMBLENT que rêver de casser les gueules d’en face, le programme est long mais notre gouvernement s’engage à ne pas CRÉER DES COMMISSIONS STÉRILES À CHAQUE PROBLÈME, histoire de payer grassement des membres (oh, pardon !) chenus et z’expérimentés, qui pondent des gros rapports dont tout le monde se tape. "C’est un scandale !" aurait déclaré Marchais. Il me manque, comme Raynaud.

 

Le militaire ?

Une armée à la Suisse est amplement suffisante, pourquoi aller castagner n’importe où, soit-disant, au nom des Droits de l’Homme, comme au Rwanda, par exemple ?

Allez, zou, on les case chez les anciens combattants et à l’instruction d’un certain nombre de gens. Attention, instruction limitée, encadrée, textes appris par coeur, à la virgule près. Si mal dits, privation des trente ou quarante pompes quotidiennes pour huit jours. Le sport, ça va. Faut pas abuser non plus. Vous avez vu ce pauvre Chouchou, avec son malaise vagual, en pleine course à pied à Versailles ? Deux hélicoptères et 3 jours de Val-de-Grâce pour qu’il n’ait pas l’air trop cruche… Un jour, j’ai amené ma fille aux urgences de St Joseph, sur demande des pompiers de Paris (des gens sérieux, quand même). Elle avait "fait" son premier malaise vagual. Et le toubib  de service de me dire : "vous amenez votre fille aux urgences pour un simple malaise vagual ? Ce n’est pas sérieux, madame. Couchez-la n’importe où, ouvrez la fenêtre et, dans cinq minutes, c’est fini." M’a un peu agacée, le toubib. Il prenait votre future présidente pour une bille. La bille, s’en fichant complètement, s’est fait dispenser un vrai cours sur le malaise vagual (un p’tit 1/4 d’heure, mon ange, ça t’apprendra à dire aux gens qu’ils sont nuls…, et m’a raccompagnée avec force courbettes, car je l’avais écouté. Très important, l’écoute, même si vous ne comprenez que dalle), pour se rendre compte qu’elle en souffrait elle-même depuis une vingtaine d’années et, croyez-moi, ça ne mérite pas 5 minutes de soin, le malaise vagual…

 Le ministère de l’emploi aura du mal à survivre un quinquennat , sauf s’il accepte de fusionner avec celui de la formation qu’il faudra maintenir le temps nécessaire à la stabilisation de l’Éducation. Ce qui risque d’être un peu long.

 

Bien, Sophy, tu voulais un peu à brouter. Naturellement, ce fatras est rédigé (pas fini, je les vois crier, hurler "au secours, assez !") pour donner une idée de ce que je souhaite, moâ. Je pense (là, on est sérieux) que le gouvernement est une émanation (intelligente, qui sait comprendre, interpréter : Chirac, la main au cul des vaches à chaque Salon de l’Agriculture, c’était un scoop, à chaque fois !) du peuple qui lui a fait confiance et doit convaincre, calmement, ceux qui ne lui ont pas fait confiance. Le peuple, au fur et à mesure qu’il acquiert des connaissances, des savoirs d’abord, devient plus exigeant mais, aussi, il comprend de mieux en mieux les efforts qu’il faut consentir, non pour arriver à l’ "eldorado" que font miroiter les partis (en attendant, tu casques), mais dans l’optique de parvenir à améliorer leur vie et, surtout, à ce que leurs enfants aient "une vie meilleure". Ils savent que c’est possible. Ils sont prêts aux sacrifices (allonger les ceintures pour cause de "malbouffe" parce que ce n’est pas cher : maintenant on ne les serre plus, les ceintures…) pour, fièrement, pouvoir dire : "mon fils, ma fille, mon 5 e, fait ça ou ça". Pour pouvoir prononcer cette formule magique, ils sont prèts à les faire les "sacrifices"… Mais, ne charrions pas. Grâce à Jules Ferry, ils ont acquis un bon sens beaucoup plus aigü, une intelligence du quotidien qui fait que leur vote devient plus difficile à capter sauf, sauf, qu’ils ont encore envie de croire qu’on peut leur décrocher la lune. On peut rêver. Ils le font chaque semaine en jouant à un jeu quelconque de la Française des Jeux. Et, dès qu’ils ont un bout de jardin, en élevant des poules (ça fait des oeufs) et en apprenant à faire pousser leurs légumes. Comme cela, ils continuent à savoir, physiquement, courber l’échine.

Comme je ne l’ai jamais fait, mais trop vu à la campagne ou, virtuellement, dans des bureaux, cela me déplaît encore davantage. 

Voilà. Nous devons répondre à ces aspirations (l’école des Sciences politiques l’a fort bien compris, bien que je la soupçonne de démagogie), les favoriser, mettre en place des méthodes et des filières (et ce n’est pas difficile) qui soient "d’excellence", ouvertes à tous et non de nivellement par le bas.

Évidemment, il est plus facile de faire voter des moutons que des êtres intelligents.

À la base, il y a maintenant bien longtemps, il ne fallait pas laisser de Gaulle, le militaire, présider à la fabrication d’une Constitution. Ma mère, à cette époque, disait : "on ne gouverne pas la France comme on gouverne une caserne". Il est vrai que mon "parcours du combattant" n’a jamais été qu’intellectuel… Elle avait parfaitement raison, nos électeurs se font prendre, par tous, pour descons mais ne sont pas des cons…

Chiche qu’on les traite en adultes "pensants" ?