Il y a 40 ans  à  Derry,  Irlande  du nord, (appelé Londonderry par les britanniques), tombaient 14 civils sous les balles des parachutistes Britanniques. Six dix d’entre eux, n’avaient que 17 ans.

Le 30 janvier, comme beaucoup journées Irlandaises, une manifestation pour les droits civils regroupa plus de 10 000 personnes, comme il y en a eu tant, ces derniers mois.

Un défilé qui débutera pacifiquement mais qui sera confronté aux différents barrages de l’armée.

Arrivée dans le quartier républicain de  Bogside, la population est prise pour cible.

 

Un soldat a expliqué qu’un officier leur avait dit la veille de la manifestation: “On veut des morts demain.”

 

Quelques heures après le drame, l’armée diffusait sa version des faits dans toutes les ambassades de la planète. Ils n’auraient fait que de riposter aux tirs de snippers Irlandais.

En 1998, une première enquête est mise en place, qui conclura à la même version que l’armée, pour satisfaire le  parti unioniste d’Ulster.

   

Il aura fallut attendre 2010, pour qu’une enquête parlementaire reconnaisse que les manifestants étaient désarmés et qu’il y a eu meurtre.

 

Un seul soldat (un opérateur radio), présent aux cotés des tireurs, a accepté d’apporter un témoignage en complète contradiction  avec la version officielle de l’armée.

Il témoignera sous un numéro pour garder son anonymat.

 Les conclusions du rapport Saville au sujet du massacre ont été : « les militaires ont tiré les premiers parce qu’ils ont pété les plombs,  et les victimes étaient innocentes. »

Le gouvernement Britannique présentera ses excuses au peuple Irlandais, mais aucun haut gradé ne sera mis en cause !

40 ans après ce massacre, le statut de l’Irlande du nord n’est toujours pas réglé.

 

Que cela soit clair, nous n’avons aucune leçon à donner aux Britanniques sur les crimes d’état.

L’état français n’a jamais mis en place d’enquête parlementaire sur les crimes commis au Vietnam, en  Algérie ou au Rwanda.

Qui se souvient des résultats sur l’enquête du massacre au métro charronne, le 17 octobre 1961?

 

Grâce à la chanson d’U2 « Sunday bloody sunday », ces évènements seront maintenus vivants dans la mémoire collective de millions de personnes.

 

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