La campagne bat son plein, même si certains disent qu’elle n’a pas encore commencé. Les élections présidentielles sont tout de même dans 5 mois. Le Parti Socialiste attaqué par le biais de son candidat Hollande, accusé de ne pas avoir de posture internationale, mène des attaques sur le « présidat » ou le « candident » Sarkozy.

Il n’est pas officiellement candidat mais se présente comme tel tout en usant de son statut de président. La grande question est : fait-il sa promotion électorale aux les frais de l’Etat ?

Après le discours de Toulon, le 1er décembre, Sarkozy a fait tomber la goutte faisant déborder le vase. En conséquence, le PS a saisi la Commission Nationale des Comptes de Campagnes pour qu’elle fasse son travail en chiffrant les déplacements de Nicolas Sarkozy. Surtout pour savoir d’où émanent tous les euros dépensés à cette fin.

A Toulon, l’UMP a fait venir plus de 5000 invités, dans des bus affrétés spécialement et pour la majorité, militants du parti majoritaire. Comme à quasiment chaque déplacement, Sarkozy et son équipe ont pris des mesures hors normes. Des rues ont été bloquées, les riverains ne pouvaient même plus rentrer chez eux. Comme dans de nombreuses villes qui ont subi la visite du président, c’est tout une partie de la ville qui a été vidée pour être remplacée par des sympathisants UMP. C’est tout de même plus pratique pour les photos et pour donner une bonne image.

La Commission va effectuer sa tâche. Ce n’est pas la première fois que les voyages du président font l’objet des attentions. René Dosiere, proche du PS et connu pour ses travaux à la Cour des Comptes, a détricoté les factures. Le résultat est impressionnant, en moyenne chaque séjour de Sarkozy depuis 2007 couterait 325.000 euros. On est bien loin des 93.000 euros cités par la Cour des Comptes. En réalité cette somme correspond aux frais propres de l’Elysée auxquels faut rajouter les dépenses supplémentaires pour la réception de Sarkozy, de ses accompagnateurs et des forces de police assurant sa sécurité. A elles seules, elles représenteraient 220.000 euros ! 

 

Remarque on le comprend, avec un tel taux d’impopularité, ce serait fâcheux de se prendre une chaussure comme Bush ou bien un coup de poing comme Berlusconi qui en a perdu tous ses fils tenants ses liftings.

 

En moyenne, encore une, les voyages de l’Elysée coutent 8 à 9 millions par an. C’est beaucoup plus que ses prédécesseurs. La raison est simple, ces derniers restaient plus à la maison. En même temps, ils étaient plus âgés, plus casaniers, Sarkozy est jeune, il aime bouger, c’est maladif chez lui, déjà qu’il a une épaule qui a des spasmes, s’il ne bouge pas, il risque l’implosion.  

 

On veut bien qu’il bouge notre président mais des économies sont envisageables. Par exemple réduire la présence policière. Suffirait qu’il parte tout le temps avec Douillet, comme garde du corps, on ne fait pas mieux. Puis, histoire de se donner des petites frayeurs, un gout d’exotisme même sur les courtes distances, il pourrait prendre le TGV 2ème classe. On part en même temps et arrive au même moment que les 1ères.


Et pourquoi ne pas prendre des compagnies low cost pour les voyages en avion ? Là encore, ce sont des péripéties à vivre. Il pourrait les raconter à Carla le soir en revenant ou bien au téléphone. Son beau légionnaire voyageant parmi les manants. Ça pourrait lui redorer son blason, lui redonner une image proche du peuple. Faudrait qu’il y pense.


La question reste malgré tout, comme après un bon repas, qui paie ? Le PS tient là un os qu’il ne souhaite pas lâcher et qu’il gardera en bouche tant que la lumière ne sera pas faite.