Au cours des dernières années, on a  diagnostiqué de nombreux  cancers du sein, et il serait complètement faux de dire que cette triste réalité n’est plus d’actualité. En effet, ce cancer, étant à ce jour le plus répandu chez les femmes, fait malheureusement partie intégrante de notre quotidien. Sans le recours à des traitements, il peut non seulement faire partie de notre vie, mais aussi nous l’enlever. Il est donc juste de dire que notre survie, lorsque nous sommes atteintes, repose principalement sur les progrès des traitements.

Ces progrès, pour avoir lieu, doivent être financés. D’ailleurs, si le taux de survie du cancer du sein est passé de 4% à environ 85% en l’espace de quelques années, ce n’est pas par pur hasard. La collecte de dons afin de faire avancer les choses y est en effet pour quelque chose.

Une question demeure : «Est-ce que les entreprises devraient collaborer davantage à la Fondation du cancer du sein du Québec pour qu’un jour, 100% des femmes atteintes survivent ?». Pour ma part, j’affirmerai que j’en ai espoir puisque de nombreuses campagnes de financement se sont déjà mobilisées pour cette cause, ce qui pourrait en influencer d’autres à le faire dans le futur. Il sera donc question, dans les quelques lignes suivantes, de ma propre position rationnellement justifiée par rapport à  ce sujet, des principales objections liées à mon point de vue ainsi que de mes réponses à ces objections et finalement, de quelques solutions pour le futur.


 En ce qui à trait à ma propre position sur le sujet, je crois nécessaire que les présents partenaires de la Fondation du cancer du sein du Québec en inspirent d’autres à s’y joindre. Si de plus en plus d’organisations s’affilient à cette campagne, de plus en plus de femmes atteintes bénéficieront de ces appuis financiers. Ayant moi-même trois tantes souffrant du cancer du sein et de tout ce que celui-ci entraîne, soit l’ablation du sein, les traitements de chimiothérapie ainsi que les traitements de radiothérapie, je pense qu’il est plus qu’important de s’investir à la fois collectivement et monétairement pour qu’elles aient droit aux meilleurs traitements qui soient. Si des compagnies à grande envergure, comme Ultramar, Excel, la Ligue Nationale de Football et autres, acceptent de lutter en faveur de la cause et aussi de verser des fonds à la Fondation du cancer du sein du Québec, pourquoi d’autres ne le feraient-elles pas ? En fait, à plus grande échelle, si tous les pays du monde consacraient leur argent à des fins nécessaires, telle la guérison, plutôt qu’à des fins selon moi inutiles, telle la guerre, l’ensemble des habitants de la planète Terre ne s’en sortirait que mieux. Ce fut d’ailleurs un plaisir pour moi de constater que la directrice des politiques de lutte contre le cancer à la Société canadienne du cancer, Heather Logan, avait affirmé que : «Cette année, nous avons choisi de nous pencher plus attentivement sur le cancer du sein, car il s’agit du type de cancer le plus répandu chez les femmes au Canada et ailleurs dans le monde. Nous devons continuer de faire reculer cette maladie dévastatrice qui affecte tant de femmes et leurs familles[1]». Une prise de conscience provinciale s’est faite, ce pourquoi de nombreuses entreprises au Québec se sont jointes à la Fondation. Il ne reste plus qu’à espérer qu’une prise de conscience mondiale verra aussi le jour d’ici peu.

En ce qui concerne les principales objections à mon point de vue, plusieurs personnes ont pour opinion que l’investissement dans les traitements du cancer du sein est en quelque sorte une perte d’argent. Ces gens ont souvent pour principal argument que tout est traitable de façon naturelle et que la chimiothérapie n’est qu’une âme destructrice pour le corps. En fait, ils affirment que cette dernière ne fait qu’affaiblir le système immunitaire de ceux et celles qui y ont recours. Aussi, on entend souvent dire, par plusieurs personnes, que les causes du cancer du sein sont souvent liées à des raisons personnelles (stress, anxiété, etc.) et que les thérapies des naturopathes sont plus efficaces que les traitements eux-mêmes. À ces personnes, je répondrai que bien qu’on découvrira peut-être un jour qu’il y a tout dans la nature pour se soigner, on se doit, pour l’instant présent, de prendre tous les moyens nécessaires afin de guérir le cancer du sein. Même si la chimiothérapie comporte des effets secondaires, elle est pour le moment notre seule chance de s’en sortir. C’est peut-être d’ailleurs en investissant davantage dans le perfectionnement des traitements de ce cancer que l’on trouvera une façon d’en éliminer les conséquences négatives. Même si le défunt neuropsychiatre David Servan-Schreiber préconisait une approche pouvant maximiser les défenses naturelles contre le cancer grâce à une saine hygiène de vie, j’ai pour opinion que cela ne suffit pas. On ne peut en effet pas risquer de perdre la vie en sachant qu’un traitement aurait de fortes chances de nous sauver. J’approuve donc la pensée fondamentale qu’exprime Monsieur Richard Béliveau, à la fois directeur du laboratoire de Médecine Moléculaire, chercheur au service de neurochirurgie de l’Hôpital Notre-Dame (CHUM) et titulaire de la Chaire de Neurochirurgie Claude-Bertrand, qui va comme suit : «Accélérer la recherche… Accélérer le financement[2]».   

Il serait maintenant intéressant de se pencher sur des solutions possibles quant au financement de la recherche des traitements du cancer du sein pour le futur. Selon moi, l’implication de compagnies à grande envergure dans la prévention et l’amassement de fonds pour la Fondation du cancer du sein du Québec est déjà une bonne solution. Il faut maintenant espérer que partout dans le monde, d’autres chaînes pétrolières (tel qu’Ultramar) s’engageront à verser un certain pourcentage de leurs ventes à la Fondation du cancer du sein du Québec, que des compagnies alimentaires (tel qu’Excel) décideront de mettre sur le marché des produits à l’effigie de cette même Fondation, ou encore que des associations sportives (telle que la Ligue Nationale de Football) s’engageront à faire de la prévention en portant un accessoire d’équipement rose, le rose étant la couleur représentative de la lutte contre le cancer du sein. Mais à l’échelle régionale, il est possible et facile pour tout Québécois de contribuer à l’avancement des recherches contre ce cancer, et ce, par la participation au Relais pour la vie. En effet, cet événement, qui a lieu chaque année au début de juin aux côtés du Centre Mario Tremblay à Alma, permet d’amasser beaucoup de fonds pour la recherche contre tout cancer.                      

En conclusion, ma famille étant touchée de près par le cancer du sein, je ne peux espérer autre chose que des progrès au niveau des traitements. Évidemment, je pense que ce serait non seulement une bonne chose pour mes trois tantes mais également pour l’ensemble des femmes du monde. Je réponds donc par «Oui, définitivement !» à la question : «Est-ce que les entreprises devraient collaborer davantage à la Fondation du cancer du sein du Québec pour qu’un jour, 100% des femmes atteintes survivent ?». En effet, je crois que personne ne pourrait se plaindre d’un taux de survie passant de 85% à 100% du cancer le plus répandu chez les femmes à ce jour.

 


[2]BÉLIVEAU, Richard. Prévention du cancer par la recherche, [en ligne], http://www.richardbeliveau.org/(consulté le 27 novembre 2011)