Après la polémique de la théorie du genre, la dénonciation à tout-va d’une soi-disante christianophobie afin de pouvoir faire interdire des œuvres artistiques, Christine Boutin s’est cette fois exprimée pour dénoncer la campagne de Benetton. La bigote prendrait-elle ses ordres directement du Vatican ?


La dernière campagne de pub de Benetton a visiblement choqué Christine Boutin. Mais celle-ci l’a-t-elle vraiment comprise ? On peut en douter au vu de ses déclarations : "Ce qui me choque, c’est que ce sont deux religions qui sont exposées, non pas dans une posture d’amitié, mais d’amour. On ne peut pas rire avec les religions. Il s’agit du respect de l’autre dans sa croyance profonde."

Deux choses interpellent : tout d’abord la présidente du Parti Chrétien-Démocrate ne semble pas goûter le message « unhate » de la marque italienne. Cette campagne met en scène des leaders mondiaux connus pour être en situation de rivalité s’embrassant. Un message de paix et d’amour qui agace visiblement l’ancienne ministre du logement. Aimez-vous les uns les autres, mais pas trop car cela choque Christine Boutin, en somme.

Le retrait du visuel n’y change rien: la présidente du Parti chrétien démocrate appelle au boycott de la marque italienne. Et pourquoi ne pas aller brûler directement les magasins Benetton ?

Plus choquant encore, la candidate à l’élection présidentielle affirme qu’on « ne peut pas rire avec les religions » ! En voilà une nouvelle, le délit de blasphème existerait-il encore ? Et la liberté d’expression ?

Une députée de la république française, ancienne ministre et prétendante à la plus haute fonction de l’Etat se permet donc de piétiner les valeurs françaises en restreignant la liberté d’expression. Christine Boutin n’en a cure puisqu’elle est quasiment officiellement la candidate du Vatican et du lobby catholique. . 

Dans ce cas, pourquoi ne pas voter directement pour un évêque plutôt qu’un sous-marin de l’Eglise ?

Celle qui affirmait en avoir «un peu ras-le-bol d’être la catho de service» prétend devenir Présidente de la République tout en ambitionnant d’appliquer les fatwas du Vatican. Il serait temps de s’interroger sur une éventuelle invalidité des candidatures ne respectant pas les principes élémentaires de la République.