Les Etats Unis ont un plan de réduction des déficits principalement par augmentation des impôts. En faisant cela, le président Obama a lancé officiellement la campagne électorale de 2012.

Avant cela, Obama avait fait le choix d’un plan de relance mais le Sénat est  républicain et il  a du  faire un compromis, c’est à dire  faire une baisse des charges des entreprises entre autre.

Mais il y a un changement de stratégie de la part de l’administration Obama, il  augmente les impôts tout en sachant très bien que les Républicains ne voteront jamais un plan où il y aura une  augmentation des impôts. Ils sont en campagne électorale, certes,   c’est surtout une phase de blocage totale entre l’administration Américaine et le Sénat : Paralysie politique des Etats Unis.

Jamais les Républicains, même si le pays est au bord de la faillite, n’accepteront la moindre hausse d’impôt. L’administration Obama a présenté une vision volontairement caricaturale entre les Démocrates et les Républicains en mettant ces derniers « au pied du mur » : Soit on taxe les riches ; soit on exclue le programme d’aide médical » : c’est aux Républicains de décider. Bref, le pays est coupé en 2 et c’est risqué économiquement. En provoquant un choc frontal, il vient de rendre tout compromis difficile : Une paralysie politique.

Pendant ce temps, on observe une baisse de la note de la Banque « Bank of America » (octobre 2011) par l’agence Moody’s. Certes, ce n’est pas la seule banque en difficulté au monde et on peut discuter du rôle des agences de notations. Mais ce qui m’intéresse, c’est le raisonnement fait entre les lignes :


 Pourquoi l’agence Moody’s a-t-elle dégradé cette banque ?

Elle pense que le gouvernement Américain n’interviendra pas en cas de difficulté majeur des banques. L’agence Moody’s n’a toutefois pas précisé si le gouvernement n’interviendra pas faute de moyens ou s’il ne vaudra pas intervenir.

Ce que l’agence Moody’s veut dire  pour toutes les banques en difficultés : «  Aujourd’hui une banque n’est pas viable sans le soutien formel ou potentiel de son Etat ».

En France, les épargnants tiennent pour acquis que le gouvernement soutiendra nos banques en cas de difficultés. C’est pour cela que personne se rut dans sa banque pour retirer son argent alors que les actions des banques Françaises s’écroulent. On sait que le gouvernement Français a affirmé qu’il n’y aurait pas de nationalisation partielle des banques ; ainsi  les banques sont elles aussi appelées à être encore dégradées par les agences de notations  pour absence totale de soutien du gouvernement.

 Bref, les agences de notation poussent les gouvernements à rentrer dans le capital des banques. Car l’agence Moody’s sous-entend que  « une banque non soutenue par son Etat présente un danger de faillite ». S’il n’y a pas de position claire du gouvernement, l’agence Moody’s n’a aucunes raisons  de ne pas appliquer ce qu’elle a fait aux banques Américaines (dégrader la notation des agences bancaires Françaises).

Les agences de notations poussent le gouvernement à rentrer dans le capital des banques. Mais le pire en Europe, c’est augmenter le capital des banques par le biais des finances publiques donc on creuse encore les déficits et les agences sanctionnent aussi la dette des Etats ! Ainsi il n’y a pas d’autres choix d’augmenter des impôts.

En résumé, on a une paralysie politique du fait de l’interdiction d’augmenter les impôts ; cela entraine un blocage économique  entrainant la dégradation des banques par les agences de notations car elles ne sont pas soutenues par l’Etat. Mais pour soutenir les banques, il faut creuser les déficits et augmenter les impôts ; entrainant moins de croissance….etc. (oui mais blocage politique…etc.). Les politiques économiques Américaine est paralysée et gouvernée par les agences de notations. Le problème est qu’elles ne savent ce qu’est l’intérêt publique ; elles savent l’intérêt financier (ce n’est pas la même chose).

 On peut exporter ce raisonnement en Europe !