L’Equipe de France s’est qualifiée pour le prochain Euro. Mais elle a montré des lacunes qu’il va falloir gommer pour bien figurer.

 

L’Equipe de France a fait l’essentiel. Elle s’est qualifiée pour la neuvième fois consécutive pour un grand tournoi. Et contrairement à la coupe du Monde 2010, elle n’aura pas à passer par les barrages. A un quart d’heure de la fin du match, la France était pourtant tout proche d’un tel destin et aurait pu retrouver l’Irlande, comme il y a deux ans, pour deux matches sous pression. Heureusement, un penalty obtenu et transformé par Samir Nasri suffira au bonheur d’une équipe de France fébrile. 

 

Jusqu’ici, elle avait pourtant montré de belles promesses. Depuis son arrivée, Laurent Blanc pose petit à petit sa patte sur le jeu d’une équipe qui avait perdu son allant depuis de nombreuses années. Vendredi, elle avait assuré tranquillement son match contre l’Albanie pour une victoire sans bavure (3-0). Devant faire avec de nombreuses absences, Laurent Blanc avait modifié son système de jeu en 4-4-2. Il est revenu à un système à un attaquant pour densifier le milieu de terrain pour tenter de bloquer le milieu bosnien, très technique et très véloce. Mais dès les premières minutes du match, les Bosniens, qui devaient absolument l’emporter pour se qualifier directement, se lancèrent dans la bataille. Plus conquérants, plus volontaires, plus précis dans leurs gestes, ils ont asphyxié une équipe de France beaucoup trop empruntée et perdant de nombreux ballons dans son propre camp. L’enjeu était-il trop fort pour une équipe composée de joueurs qui n’avaient pour la plupart jamais effectué de grandes compétitions avec l’équipe de France ? Possible. Un nouveau manque de concentration suite à un coup franc rapidement joué aura raison d’eux. Edin Dzeko, le joueur de Manchester City, reçoit alors le ballon à l’entrée de la surface, se retourne et enroule une merveille de frappe dans le petit filet d’un Hugo Lloris impuissant. 

 

Pas de réaction pendant de très longues minutes, même après le retour des vestiaires. Mais à partir de l’heure de jeu, les Français prennent petit à petit le dessus sur les adversaires aussi bien physiquement que techniquement. Plus percutants à l’image d’un Menez retrouvé, ils se procurent de nombreuses occasions et créent enfin des décalages. Pourtant, c’est sur une erreur de Spahic, l’ancien Montpelliérain, auteur d’un croche patte inutile sur Nasri, que les Français arrivèrent enfin à trouver la faille.

 

Ouf ! C’était chaud ! Timides pendant plus d’une heure, les Français se sont réveillés à temps profitant d’une équipe bosnienne éprouvée. Laurent Blanc a encore beaucoup de boulot et pourra compter sur les matches de préparation pour peaufiner des automatismes qui restent nombreux à régler aussi bien sur le plan défensif qu’offensif. Il est vrai que les absences de joueurs cadres, notamment Benzema ont pesé lourd dans la balance. Mais les jeunes devront prendre leur responsabilité. Pour espérer trouver une équipe de France performante au mois de juin.