De concert avec leurs confrères du monde entier, les enseignants camerounais célébreront eux-aussi ce 05 octobre 2011 la journée internationale de l’enseignant. Une célébration qui devrait permettre à ces dernier de mettre leur jadis noble profession au scanner, afin de se donner de nouveaux objectifs à atteindre dans le futur.
C’est également, une occasion en or qui est ainsi donnée à la société toute entière, pour rendre hommage à ces seigneurs du savoir. Seulement, comme la journée internationale de la femme célébrée chaque 08 mars de l’année, la journée mondiale des enseignants au Cameroun est en train de devenir une occasion pour ces derniers d’exhiber leur côté festoyeur. Il est vrai qu’il n’est pas anormal à l’occasion d’une journée qui vous est dédiée de prendre quelques verres de whisky dans une ambiance plutôt chaude ; mais, dans un contexte camerounais où l’enseignant est devenu le dernier de la société, le moindre dérapage ne peut que surprendre tout observateur sérieux. A notre sens, les enseignants camerounais devraient plutôt profiter de cette occasion pour trouver les voies et moyens à mettre en œuvre, pour redonner à leur illustre métier toute sa place et toute son estime dans la société.
Dans les familles camerounaises, l’enseignant est perçu comme un « mangeur de sacrifices » ; au sein même de la fonction publique, les enseignants ne bénéficient pas des nombreux avantages dont bénéficient par exemple les magistrats, les administrateurs civils… ceux du secteur privé quant à eux ne sont en réalité que des simples bénévoles ; car ils sont surexploités par des promoteurs véreux, contre un salaire de catéchiste de surcroit irrégulier. Le cas le plus patent de ces enseignants camerounais est celui des instituteurs de l’enseignement technique, qui sont abandonnés à leur triste sort après leur sorti des ENIET. Pour survivre, ils sont prêts à tout. Face à toutes ces injustices, grande est souvent notre surprise de voir ces derniers eux-aussi arborrer le fameux pagne des enseignants pour célébrer une fête qui logiquement n’est pas la leur ; car ils sont des "enseigneurs" et non des enseignants !