Au lendemain d’un tournant historique quant à la répartition des sièges au Sénat, la question à la Une des plus grands quotidiens est de savoir quelles sont les chances du président Sarkozy pour 2012. Ainsi l’Express titrait hier matin : «Sarkozy est il fichu?». Comparant le président sortant à un Robinson Crusoé sur son radeau, Christophe Barbier dresse un état des lieux du «clan sarkozy» à la veille du scrutin majeur de notre démocratie, à savoir les présidentielles de 2012.
En effet, si certains ne sont pas en état de se lancé dans l’aventure pour cause de démêlés avec la justice, d’autres, qui se voyaient pourtant aux premières loges de la campagne de Nicolas Sarkozy, se retrouvent mis sur la touche, jugés trop enlisés dans une idéologie sécuritaire qui risquerait de faire fuir l’électorat traditionnel de la droite républicaine. Enfin il y a ceux qui, sentant le vent tourner, ont préféré prendre le large et se lancer en solo. Le divorce, qu’il soit par incompatibilité idéologique ou purement motivé par l’ambition personnelle, permet de faire ce constat : le président est de plus en plus seul. Et mal lui en prendrait de penser pouvoir compter sur la jeune relève de l’UMP: ceux là n’attendent que sa chute pour reconstruire un parti à leur image.
Pourtant, malgré les interrogations des médias, dans la rue, le discours est tout autre. La gauche, ayant remporté les sénatoriales, se retrouve en période d’essai aux yeux du citoyen, dont la décision sera sans appel au soir du 22 avril prochain. Mais pour l’heure, que ceux qui tenaient des propos alarmistes sur l’état de notre démocratie soient rassurés: la victoire de la gauche dimanche pourrait être le début d’une alternance et ne dit on pas que pour qu’il y ait une réelle démocratie il doit y avoir une alternance entre gauche et droite?
Alternance toujours, nous apprenions ce week end que pour les prochaines élections présidentielles en Russie (grande pays démocratique!) Medvedev et Poutine échangeront leur rôle. Poutine se retrouverait donc à nouveau candidat à la présidence tandis que l’actuel président Medvedev récupérait le poste de premier ministre. Alternance ou tournez manège ? Espérons que nous amis Russes ne se seront pas dupes…
En farfouillant sur le net, j’ai pris connaissance des dix femmes de la semaines, élues par le magazine Elle. Parmi elles, deux ont retenue mon attention : Martine Aubry et Kenza Drider.
Qui est Kenza Drider ? Cette jeune de 32 ans fait parler d’elle depuis qu’elle a annoncé son intention de se porter candidate à la présidence en 2012. Agée de 32 ans, elle avait déjà fait parler d’elle, en prenant le TGV, en niqab, en avril dernier, alors que venait d’être promulguée la loi sur l’interdiction du voile intégral. Non sans un brin de provocation, c’est à Meaux, le fief de Jean-François Copé (Ndlr : père de la loi sur le voile intégral), qu’elle a « propos[é] à toutes les femmes de France d’accepter [sa] candidature aux élections présidentielles de la République française ».
Personnellement quand j’entends ces femmes réclamer leur droit à porter le niqab, je pense à toutes ces afghanes cachées sous une burqa qui elles n’ont pas eu le choix, toutes ces femmes qui, de part le monde, subissent la loi de la Charia ou encore ces fillettes qui n’ont jamais vu le jour en Inde ou en Chine parce qu’un garçon c’est mieux. D’aucunes diraient que je suis manipulée par les médias, que porter le niqab n’est pas une soumission mais un choix. Pourtant quand j’entends tous mes amis musulmans me répondre d’une seule voix que « le niqab n’a rien de religieux» je crois que si manipulation il y a, ce n’est pas moi qui en suis la victime. Décidément, le voile intégral fait mal à mes yeux d’occidentale.
Certes si cela fait parti de leur conviction, loin de moi l’intention de les juger : chacune vit sa vie et sa foi comme elle l’entend, mais qu’aucune d’entre elles ne viennent me parler de mes mini-jupes sinon je leur parlerais des grenouilles de bénitier. Cela dit si Mme Drider se revendique être la candidate des femmes victimes de la stigmatisation peut elle pour autant se revendiquer du féminisme ??
Voilà une question qui pourrait être posé à Martine Aubry, présentée dans les médias comme la candidate de l’égalité des sexes, qui assène : « je suis fière d’être féministe ».
Mais au fait, est elle toujours aussi fière depuis que « Osez le feminisme ! » a lancé sa campagne contre la case « mademoiselle » des formulaires administratifs?
N’y a t’il pas d’autres luttes, d’autres VRAIS combats pour ses guerrières de l’égalité des sexes ?
Souvenez vous, c’était il y a neuf ans, quand Sohanne a été assassinée, brûlée vive par des garçons de son quartier de Vitry su Seine…
J’ai retrouvé pour vous, le témoignage émouvant de sa sœur, pour le lire, cliquez ici
Hélas oui Bulmaline, vous avez bien raison ! Les médias nous assènent de leurs propos convenus, mais finalement c’est la rue qui tient son bulletin de vote ! On ne nous fera pas prendre des vessies pour des lanternes (j’aime beaucoup cette expression de ma grand-mère).
Il me vient un petit texte (sans ambition bien sûr!) :
[i]
[b]Les femmes murées[/b]
Moroses, monotones,
Les ombres noires passent,
Rien ne les étonne.
De leur carapace
Perce une triste œillade
Morne, austère et lasse.
Elles se baladent
Monolithiques,
Ou comme de fades phyllades.
Fantomatiques,
Les obscures matrones
Survivent cryptiques.
Rien ne les étonne ;
Les ombres noires passent,
Moroses, monotones.
[/i]
Je trouve moi que beaucoup de médias ne pose pas les vrais questions on dirai qu’il on été achetés? pour certain c’est sur mais il faut absolument que l’on garde nos journaux libre oui liberté totale de la presse ce qui est loin d’être le cas ?
Je ne pense pas que le manque d’indépendance de certains des plus grand journaux soit le fond du problème , même si ça en fait parti inévitablement. Je crois qu’il ya là le problème de la rentabilité et de l’alignement sur les autres. Il en résulte que les journalistes au lieu de faire leur travail d’informateur en deviennent des VRP de l’information. Ils ne font plus que suivre le mouvement. Un vrai travail de fond nécessite un temps de travail qu’ils n’ont pas mais aussi une prise de risque que le conseil d’administration ne leur permet pas car cela pourrait faire perdre en rendement et en lecteur (si le public désapprouve le point de vue du journaliste). Il y a aussi le fait que l’information va beaucoup plus vite avec internet du coup le lecteur ne veut plus qu’être informer et non pas pris à parti. Pour finir, il y a forcément le pouvoir ( et pas que Sarko, sous Mitterrand c’était déjà le cas) qui fait pression pour « cacher » telle ou telle chose, la sortir au moment le plus opportun. Le comics superman est assez bien révélateur du monde journalistique. Il y a le pouvoir … et ceux qui ne l’ont pas…
Heureusement qu’il existe aujourd’hui grâce au moyen de communications actuels la possibilité d’aller chercher l’information et d’avoir accès à beaucoup plus de chose. Le problème qui se pose ensuite c’est d’en mesurer la pertinence.
Ce que je dit dans mes articles sont soit tirer directement d’un fait dont parle les journaux soit une réflexion qui m’est propre et qui n’engage que moi. J’essaie d’ailleurs de rester objective, au moins le minimum syndical pour inviter les lecteurs à la réflexion plutôt que de tenter de les manipuler…
Pour la revue de presse, comme vous avez pu le constater, je ne prends pas grand chose au hasard et j’essaie d’avoir un enchaînement plus où moins logique. Le plus difficile c’est de trouver les sujet de départ :p
Je tiens par ailleurs à préciser que je sais pertinemment que les féministes s’engagent aussi contre la violence faite aux femmes, notamment dans les quartiers sensibles, simplement ce que je leur reproche là c’est leur « dispersion » quant à l’essentiel…