Qu’y a-t-il donc de si scabreux dans les programmes de sciences ?

 Voilà encore les députés de la « droite populaire » qui se manifestent, cette fois pour dénoncer les programmes de sciences de premières. Qu’y trouve-t-on de si horrible qui fasse réagir la frange la plus droitière et la plus réac de l’UMP ?

On y explique « la théorie du genre ».

Quèsaco ?

Cette théorie «  affirme que l’identité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte » autrement dit, si je comprends bien, les facteurs sociaux et l’éducation jouent un rôle dans l’identité sexuelle. Madame Boutin a aussitôt réagi, bien sûr. Pourtant, les auteurs des manuels ne font que suivre en cela les consignes de l’Education nationale.  Pour nos chers députés, ce sont les chromosomes et eux-seuls qui différencient les individus mâles des individus femelles, un point c’est tout. Pour eux le fait de distinguer l’identité biologique de l’identité sexuelle et de l’orientation sexuelle risque d’encourager l’homosexualité comme le montre cette phrase :« La défense d’une orientation sexuelle non physiologiquement normée est une des finalités avouée du programme ». Le porte-drapeau de cette fronde n’est autre que Christian Vanneste qui s’était déjà distingué par des propos homophobes. Que cette théorie puisse apparaitre comme fumeuse et provoque des discussions, pourquoi pas. Mais de là à aboutir à une telle levée de boucliers ! Avec site Internet (l’école déboussolée, tu parles) et pétition à l’appui, s’il vous plait ! Depuis quand les députés se mêlent-ils des programmes scolaires de sciences ? Surtout que la théorie incriminée n’apparait même pas dans les dits programmes. A part ça, le fait qu’on ait enseigné pendant des lustres que Jeanne d’Arc avait entendu des voix qui lui demandait de sauver la France n’a jamais gêné personne. La balle est dans le camp de Monsieur Châtel bien embêté par ces troublions de sa majorité.