J’oublie et me remémore régulièrement d’aller visiter le site d’Irfan Skiljan, ancien de l’université technologique de Vienne (Autr.), dont j’avais téléchargé, au siècle dernier, circa 1996), l’une des premières versions (1.9x) de son génial IrfanView pour MSWindows. Là, j’en suis donc à la 4.30, mise en juin 2011, soit six mois après la précédente. Qui traite des images sous Windows ne serait se dispenser de ce logiciel.

C’est peut-être en 1996 ou 1997 que j’ai été le premier en France à localiser une version d’IrfanView sur un CD-ROM « offert » (vendu avec…) le mensuel Création numérique.

Michel Kélife nous avait concocté un léger visualiseur pour afficher sous Windows les images de notre CD, toutes au même format dominant de l’époque, et comme les lectrices et lecteurs étaient surtout des graphistes ou des photographes, cela pouvait sembler superflu.

Mais lces CD étaient composés de portofolios, voire de banques d’images (dont celle des photographes Côme Jacquier et Hélène Hubert, aussi somptueuse qu’étonnante).

Ces CD, de visuels destinés aux graphistes désireux de faire des maquettes ou d’acheter les droits des visuels, nous valaient aussi des acheteurs occasionnels, simples amateurs ou, pour les thématiques régionales (inaugurées avec la Champagne-Ardennes), pas trop réellement au fait de l’informatique. Charger les images une par une dans MSPaint, cela décourageait le chaland.

Mais Création numérique, devenu Créanum (passé à présent en d’autres mains) n’était pas qu’une publication « artistique », c’était et cela reste un mensuel technique. Nous décortiquions les versions des logiciels Corel et Adobe, de Quark Xpress puis d’Indesign, &c.

Et franchement, quand j’ai découvert IrfanView, je n’ai eu de cesse d’obtenir d’Irfan Skiljan l’autorisation de localiser son graticiel (partagiciel gratuit) sur le CD. Un bonheur : pratiquement tous les formats d’images étaient supportés, et au siècle, c’était la « foire aux formats ». Au lieu de se rallier aux deux-trois formats des consortiums de l’époque, chaque éditeur voulait le sien.

IrfanView ne faisait alors « que » cela, mais c’étaité-nor-me. Xnview n’avait pas vu le jour. Les concurrents, plutôt chers, ne faisaient guère mieux pour les fonctions de base.

Depuis, ah, depuis, tenez, voyez la page « History of changes » du site Irfanwiew (.com). Progressivement, à raison parfois d’une version secondaire (1.9x, 1.9y… 1.9z) chaque mois ou presque, puis d’une version majeure nouvelle annuelle, c’est devenu le couteau suisse du graphiste ou du photographe. Eh, pas le modèle de base, hein ! Le tout gros avec une foultitude de lames, le cure-dent, la loupe, les pinces…

Ce n’est que récemment que j’ai découvert que je pouvais insérer du texte dans une image, fonction qui devait exister l’année précédente, voire plus ancienne. Surtout, des formats d’images, la gamme s’est étendue aux formats vectoriels, de son, de vidéo, et je vous en passe.

Tous mes formats d’images sont associés à IrfanView. Il se lance donc automatiquement et je n’ai recours à la commande « ouvrir avec » pour passer sous Photoshop que si, vraiment, j’ai un montage à faire, un réel traitement qui s’impose.

Pour publier des photos sur Come4News, IrfanView suffit amplement dans 90 % des cas. Voyez par exemple les images figurant dans les commentaires de l’article « Améliorer Come4News (suite) : la forme et le fond ». Bien sûr, j’ai aussi recours au module additionnel du Roumain RIOT, pour alléger le poids des images à utiliser. C’est un Image Ready-like, pour ceux qui se souviennent du logiciel Adobe désormais intégré à Photoshop. RIOT est inclus en version 0.3.3.0 dans le .zip ou .exe des plug-ins (à télécharger séparément) sur l’un ou l’autre des sites de localisation d’IrfanView. Choisissez plutôt un site qui ne va pas balayer tout votre disque dur avant d’autoriser le téléchargement.

RIOT existe aussi en version (0.4.6 actuellement) autonome et la 0.5, encore plus performante pour la compression et l’optimisation des .png ne devrait guère tarder (avec gestion de la transparence dans le .png24). Bon, Come4News n’est pas un site artistique, le module 0.3.3 me suffit et vous suffira… Mais Photoshop, par exemple, ne sélectionne pas automatiquement le meilleur format (de fichier) de sortie, ce que fera RIOT 5 (voyez les commentaires si vous ne comprenez pas ce que cela apporte…). Je téléchargerai donc la version autonome (stand alone, application distincte) de RIOT.

Lucian Sabo, bravo ! Voyez sur Criosweb ses autres développements (pour programmeurs).

Les réelles nouveautés et les améliorations de cette 4.30 d’IrfanView n’intéresseront que les graphistes et les photographes professionnels. Je ne vous gave pas avec… Dans les modules additionnels, il y a du pratique (expédier une image liée à un courriel), du technique, et de nouveaux formats supportés (le .jpg2000 par ex.). Vous vous en servez, vous, des données EXIF ? Non, alors oubliez… et visualiser ses PDF sous IrfanView, c’est bien, mais un graticiel plus évolué (Nuance PDF Reader, moins lourd que l’afficheur Adobe), vous en dispense.

Surtout, surtout, si vous ne connaissez rien à rien, ou presque, ne vous laissez pas intimider par IrfanView. Installez le module pour la langue française, et pour le reste, c’est très intuitif. Passez simplement par le menu « Voir » et ses « options d’affichage ».

Songez à utiliser IrfanView pour la capture d’écran si vous n’avez pas recours à SnagIt (très pro). C’est quand même largement mieux que le module de capture livré avec Windows 7.x. « Supprimer les yeux rouges » se passe de commentaire. Afficher la palette des outils de dessin (à la Paint, mais légèrement plus évolué) pour, par exemple, tracer une flèche sur un visuel.

Vous pouvez sélectionner une zone en affichant un quadrillage (conforme au nombre d’Or, pour qui connaît). Et vous pouvez utiliser votre numériseur (scanner) directement et opérer une reconnaissance de caractères (pas fortiche, mais si vous êtes pressés…).

Vous pouvez aussi personnaliser IrfanView (ses barres d’outils ; cliquez, sur le site, sur l’une de celles qui s’affichent) mais c’est accessoire.

L’essentiel : « IrfanView a été conçu pour une utilisation très simple par les débutants, et il est puissant pour les professionnels. ». Pas faux. Ne remerciez pas le Bosniaque Irfan Skiljan (sa boîte déborde de remerciements) mais vous pouvez lui faire un don. Zdravo raja.