Les partis politiques sont en mode de marche pour l’élection présidentielle. Le simple choix du candidat de chacune de ces formations relève déjà d’une décision plus politique que stratégique…


Alors que la classe politique vit au rythme des interrogations sur le devenir de Dominique Strauss Kahn, certains  partis eux sont dans la préparation, voire dans la finalisation de primaires, importés des Etats Unis. Pourtant, le choix démocratique (en apparence) du candidat d’un système ne fait pas l’unanimité. Pour le Parti communiste français, on lit, ici et là, les condamnations d’un grand nombre de sympathisants. Comment un parti au si riche passé, et au rayonnement aussi important par le passé a-t-il pu accepter de ne présenter aucun candidat à l’élection présidentielle. Calcul électoraliste, en vue des prochaines législatives, ou incapacité à financer une opération aussi couteuse et dont le résultat n’offre guère de perspectives. Le parti communiste ne présentera donc pas de candidat pour l’élection de 2012, mais soutiendra un rassemblement de la gauche sociale et démocratique. A l’opposé de l’échiquier politique français, le Front National s’en est remis à une tradition ancrée et usitée en France : le Président – en l’occurrence la présidente du parti – prend la tête de la bataille à mener en vue de l’élection majeure. Que l’on approuve ou non, le système a le mérite d’être clair et cohérent. Le parti de la majorité présidentielle souffre d’amnésie, puisque pour lui, il n’existe pas de choix possible. En vantant les réussites de leur champion – actuellement président -, il s’interdit de se poser la simple question du choix. Il est naturel de briguer un renouvellement du mandat. La question, même si ce choix n’a fait l’objet d’aucune déclaration médiatique – ne se pose donc pas mais le candidat est connu depuis 2007. Pour enfin peser sur l’échiquier politique, les écologistes s’étaient rassemblés pour organiser une « primaire » devant permettre de départager les différents candidats. Les débats ont été âpres – les séquelles persisteront  -, et on retrouve une star du petit écran s’opposant à une star du barreau. Les « petits candidats » ont été balayés, moqué, et leur ralliement n’est pas gagné d’avance. La primaire écologiste aura-t-elle été le moyen pour les Verts de perdre des voix ? Le parti socialiste, lui, est encore dans la sélection de ces candidats, pour une primaire, qui se veut historique pour les uns, et si condamnable pour les autres. Alors, que deux grandes personnalités semblaient émerger du lot des candidats, les candidatures se sont multipliées au détriment de la compréhension des enjeux. Jusqu’au coup de tonnerre dans l’affaire D.S.K. Sans même attendre une décision judiciaire, on évoque la possibilité pour l’ex directeur du F.M.I de devenir notre prochain président, et par conséquent d’être dans le jeu des primaires… Ce ne sont que des supputations, puisqu’il ne s’est pas encore prononcé, et un minimum de bon sens amènerait à un peu plus de retenue : un homme humilié comme il l’a été peut-il tourner la page en quelques jours pour se lancer dans le combat d’une vie ? Quoi qu’il en soit, le parti socialiste semble avoir adopté une ligne claire et compréhensible : on ne changera pas le calendrier des primaires, sauf si D.S.K. le demande..Et, si D.S.K. demandait la suppression de cette sélection, en préalable à son duel avec le président actuel ?