Jeux vidéo : « Virtua tennis 2009 » (Xbox 360)

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer cette critique par un coup de gueule…

Oui, parce qu’avec des budgets de plusieurs millions, à un moment donné il y a quand même bien moyen de payer quelqu’un pour s’assurer que le jeu ne souffre pas de trop de bugs… et vraisemblablement, soit Sega n’avait personne sous la main, soit le péposé aux bugs doit vite changer de métier avant de se faire lapider par une horde de fans de la saga ou par les amoureux de la petite balle jaune ! 
Perso, j’ai relevé pêle-mêle en quelques heures manette en main, les horreurs suivantes : 

– d’innombrables freezes
– très (trop!) souvent, le son de la balle est décalé par rapport à la frappe (très déstabilisant)
– le bon Tim Henman annonçant que tu es bon pour les tournois 250, que tu cherches en vain pendant un moment avant de te rendre compte qu’en fait ce sont les 500… 

Et j’en passe…

Ce coup de gueule passé, venons-en à ce qui nous intéresse, à savoir le jeu en lui-même…

 "Virtua Tennis" mouture 2009 n’est pas mauvais. Il aurait même pu être bon si il ne souffrait pas d’abord des bugs suscités, et ensuite de quelques défauts qui finissent à la longue par entamer sérieusement le plaisir de fouler la terre battue la raquette à la main…

Par exemple, les replays qui sont vraiment horripilants à la longue, et nulle part il ne nous est proposé de les désactiver. Idiot, tout simplement.
Parlons aussi de la modélisation de certains joueurs passablement ratée (pauvre Edberg, que je me faisais une telle joie de débloquer, pour ne finalement même pas arriver à le reconnaître, tant au niveau du visage que de ses attitudes…).
Les mini-jeux sont cette fois ennuyeux je trouve, et j’avoue que je ne me suis quasiment pas attardé dessus. Quand on sait que c’est un peu l’identité de la série, c’est plutôt dommage ça aussi.
Et puis je trouve de plus très restreint le nombre de joueurs déblocables : cinq, pas un de plus. Certes, il est très plaisant d’endosser les baskets des quelques légendes tennistiques proposées (comme Edberg ou Boris "Boom-Boom" Becker), mais les amateurs de cet excellent sport regretteront de ne pas trouver d’autres grands noms, comme Lendl, Borg, Connors ou encore McEnroe.

Reste que le jeu est plutôt plaisant dans son ensemble. Une difficulté relativement bien dosée, un service qui, pour une fois dans un jeu de tennis, offre un vrai avantage au joueur (à l’instar de ce qui se passe sur les courts grandeur nature), des tas de tournois auxquels participer dont quelques-uns cachés… Le côté Arcade reste certes un peu trop marqué, à la différence de la saga rivale "Top Spin" plus axée sur la simulation, mais à ceux qui en feront la remarque, je répondrais ceci : n’oubliez pas que les créateurs des "Virtua Tennis" ont toujours assumé cet aspect, en faisant même de celui-ci leur marque de fabrique, et pour mieux voir la différence, disons que "Virtua Tennis" est au tennis ce que "Ridge Racer" est à la course automobile, "Top Spin" se rapprochant quant à lui plus de "Gran Turismo". 

Donc, en quelques mots succincts, "VT09" est un jeu sympatique, qui aurait mérité une bien meilleure finition, et qui, si il ne se verra certainement décerner aucun prix, aura au moins le mérite de vous faire passer un bon moment.