Nous qui avons été colonisé par la France, non seulement nous avons hérité de la langue française, mais aussi du système éducatif français. Alors le débat qui secoue aujourd’hui l’hexagone doit nous interpeller au plus haut point. Car ce système en plus de l’avoir adopté, nous l’avons idéalisé et copié à la virgule près, des noms de nos différentes classes jusqu’aux diplômes délivré par nos institutions.

Aujourd’hui, l’opinion publique française semble vouloir se retourner vers le système anglo-saxon en voulant éliminer toute forme d’exclusion dans l’enseignement. Et à ce sujet, deux articles du journal Le Monde ont attiré mon attention. L’un était consacré au problème du décrochage scolaire et l’autre sur la nécessité des notes dans les écoles.

Les parents face au décrochage de leurs enfants portent unanimement la responsabilité sur les enseignants qui, selon leurs dires, n’accordent leur attention qu’aux élèves surdoués. Ils dénoncent une machine à trier les bons et les mauvais élèves. Et bien sur que leur préoccupation est compréhensible et non moins fondée. Mais de là à penser à supprimer toute forme d’évaluation et de classement, alors là ils vont trop loin. La France n’a rien à envier aux pays anglo-saxons et il est temps que les français comprennent que le système éducatif français malgré ses défauts est le plus performant au monde.

 

je ne saurais dire que je comprends l’amertume de ces parents ni la déception de leurs enfants, mais le processus de sélection est un processus naturel. Les bons passent et les mauvais sont recalés, c’est aussi simple que ça. Après tout la réussite ne passe obligatoirement par l’école. 

Une étude récemment menée au Canada a révélé que les étudiants sortant des grandes écoles françaises sont plus favorisés lors de l’embauche dans les entreprises canadiennes.

Le retour à la médiocrité ?

Lors du congrès des jeunes du PS et en présence de la première secrétaire de ce grand parti, une proposition, qui en plus a été applaudie, lancée par la présidente des jeunes socialistes n’a pas manqué de m’étonner. Elle proposait unilatéralement la suppression pure et simple des grandes écoles. Je me suis simplement poser la question de savoir depuis quand encourage-t-on la médiocrité.

Ces personnes qui entrent dans les grandes écoles sont choisis parmi les meilleurs élèves, quoi de plus normal. Imaginez un médecin qui aura séché tous ses cours de biologie. Et la vie des ses concitoyens sera en ses mains. Arrêtons de tout stigmatiser et cessons de diaboliser une formation que certaines qualifient d’élitistes.

Si aujourd’hui le système français est remis en cause, le débat ne s’arrête pas seulement en France, ce débat nous concerne aussi, nous qui avons été colonisé par ce pays et qui avons adopté ce système  comme un salut.

Lors de l’affaire d’espionnage de Renault, pendant que les autres regardaient l’aspect financier, moi je me suis réjoui plutôt de l’intérêt porté sur une technologie française, ce qui est en soi une preuve assez palpable de puissance technologique.

Loin de m’aventurer sur des formations dont je n’ai la moindre idée de leur contenu, j’aimerais juste vous citer comme exemple, le génie civil français. La norme française est la norme la plus exigeante et la plus performante du monde devant celle japonaise, et à des années lumières de celle américaine (basée sur les profits des entreprises). Notre norme du génie civil tunisien est basée sur cette norme française et la France est reconnue dans le monde entier pour ses laboratoires de recherches en techniques et matériaux de construction.

Etudiant ce domaine, moi je me réjouirais plutôt de cette considération  internationale reconnue à la France que des pseudos inquiétudes d’une frange réduite de la population qui veut tout faire pour ressembler aux américains.

Où est elle donc la fierté française ?