L’affaire de l’Angolagate n’est pas de mon ressort. Je ne saurais dire si Arcadi Gaydamak a bien, lui seul, réussi à exfiltrer des militaires français pris en otages, s’il est blanc-bleu ou bleu-blanc ou bleu-blanc-rouge. Il est Franco-Russe ; je ne sais dans quel entremets Arcadi Gaydamak, ancien de la DST, a trempé. Sa conviction, qui est que la Chiraquie aurait confié au procureur Courroye de tenir, par ses casserolles, marmites et faitouts, Nicolas Sarkozy, ne peut être ignorée. Il a conversé avec Patrice Arfi, de Mediapart.
Avant de s’intéresser aux propos d’Arcadi Gaydamak recueillis le 3 mars dernier par Patrice Arfi, peut-être convient-il de se reporter à cet article en accès libre : « Angolagate-Karachi… comme un air de déjà vu » (en accès libre, et qui modère l’appréciation que Gaydamak porte à l’égard du président de l’Angola, Dos Santos). Suite en commentaire de l’entretien de Mediapart : « la défense d’Arkadi Gaydamak disant qu’il n’y a pas affaire relève de l’enfumage (…) Parce que les marges étaient énormes, parce que les armes étaient désuètes, ne fonctionnaient pas et tuaient plus leurs servants que l’ennemi et surtout que tout le monde se trouvait mouillé, de l’ambassadeur angolais en France que l’on appelait Monsieur 20%, en passant par Papamadi, et tous ceux qui un jour ou l’autre acceptaient contre espèces sonnantes d ‘ouvrir leur carnet d ‘adresse. ».
Beaucoup se sont enlisés dans les luttes fraticides en Angola, dont Dominique de Roux, conseiller de Jonas Savimbi, et les vieux intérêts ont eu des prolongations contradictoires. Nicolas Sarkozy, proche de la famille Bush, qui soutenait l’Unita de Savimbi, a peut-être joué la carte de l’opposition à Dos Santos. Lequel, s’adressant à Pierre Falcone et à Jean-Christophe Mitterrand, s’est peut-être retrouvé à traiter avec les réseaux de Charles Pasqua. Lequel, s’opposant à Chirac, a peut-être retrouvé des accointances avec son « poulain », Sarkozy. On sait par la suite quel rôle joua Alain Juppé, tant pour la nomination de Sarkozy au ministère de l’Intérieur qu’actuellement.
Venons-en aux propos d’Arcadi Gaydamak. Extraits significatifs. « Tout a été prémédité (…) C’est une manipulation des chiraquiens. (…) Alain Juppé a menti pendant l’instruction d’un dossier judiciaire (…) devant le juge Courroye (…) Ce n’est pas Sarkozy qui est le chef du pays. C’est une espèce de lobby de chiraquiens. Courroye [est] un instrument de pression utilisé par un groupe de gens très puissants comme Patrick Ouart ou Alain Juppé (…) C’est Courroye qui contrôle Sarkozy, pas l’inverse. ».
Pas un mot sur Michèle Alliot-Marie. La question n’a pas été posée par Patrice Arfi. Mais on peut évidemment que MAM a été limogée avec l’assentiment, voire sous recommandation de Juppé.
En fait, il serait facile de penser que tout le monde tient tout le monde par la barbichette. Ce qui semble être l’opinion de certains, c’est que le parquet aurait reçu des instructions pour « se montrer clément » (selon une dépêche AFP). Six années ont été requises à l’encontre de Pierre Falcone et d’Arcadi Gaydamak. L’arrêt de la cour d’appel sera rendu le 29 avril. Charles Pasqua a eu des mots très nets à l’encontre d’Alain Juppé et de Dominique de Villepin notamment : « Ils sont disqualifés pour assumer quelque fonction gouvernementale que ce soit. ».
Il y a les intérêts particuliers, et les intérêts des États, et ceux des peuples. Dos Santos, soutien de Laurent Gbagbo, passe, dans le continent africain, pour un autre Ben Ali (ou Moubarak, ou Kadhafi…). Il vient, fin janvier, de remanier la constitution, il dispose de l’une des plus puissantes armées du continent, de ressources pétrolières. Au pouvoir depuis 32 ans, il a diversifié son patrimoine en Europe et dans le monde. Selon la radio angolaise, voici deux ans, près d’un demi-million de personnes lui auraient manifesté son soutien dans la seule capitale (de tels défilés étant organisés dans les principales villes) lorsqu’un appel avait été diffusé pour manifester contre lui. Sa famille contrôle la radio, la télévision, la presse, et les télécoms. L’opération a été renouvelée samedi dernier avec une « marche patriotique pour la paix ». « Zédu » (surnom de Jose Eduardo dos Santos) a réagi comme Paul Biya du Cameroun. Il a pris les devants. Mais il pourrait tenter d’acheter aussi des armes. Peut-être aussi pour en revendre. Selon diverses informations, Laurent Ggabo aurait récemment réceptionné trois hélicoptères d’attaque en provenance de la Biélorussie. Directement ?
Réaction lue sur un site (www.armees.com) : « Gbagbo n’ayant plus les moyens d’acheter des armes et de payer de tels mercenaires c’est Dos Santos, patron de l’Angola, qui prend le relais de la finance Ivoirienne. ». L’Angolate n’est peut-être pas qu’une affaire judiciaire remontant au siècle dernier. Reste à savoir quel jeu jouera Juppé, ou Sarkozy, et qui tiendra qui.
Et qu’en pense ton psy ?
Sans être dans le secret des dieux il y a quand même des »choses » troublantes dans cette « Affaire » 1)Le retard à l’allumage de l’Etat qui a laissé faire à tel point que l’on peut se demander s’il ne serait pas complice par « tacite acceptation »Puisque « tout le monde savait » n’aurait-il pas sous-raité la gestion de sa politique extérieure paralléle et barbouzarde 2) La date de déclenchement et la mise en scène de cette « Affaire » pour le moins tortueux 3) L’Instruction menée à charge avec des perquisitions »téléguidées » 4)L’absence et la débandade des ‘Hommes politiques » qui se parjurent sans problème 5) La présence subliminale de la société Elf au cours de ce procès.Par ailleurs l’on ne peut que noter les similitudes avec une autre affaire « Clearstream » même personnages mêmes process.
stream pas clair !!! Vas y Arkady !!!