Le 24 décembre 1994, un commando du GIA détourne un avion de ligne sur l’aéroport d’Alger.

Ce film retrace ce fait divers qui a marqué des milliers de personnes et coûté la vie à plusieurs civils comme militaires.


Ce film, dirigé par Julien Leclerc retrace le détournement du vol Air France 8969.

Des acteurs poignants et qui jouent parfaitement leur rôle, dans ce film difficile où métier rime avec danger, Vincent Elbaz, Gregori Derangère, dans le rôle d’un commando du GIGN et  Mélanie Bernier sa femme. Elle suivra les évènements retransmis en direct depuis un Hall de l’aéroport, admirant, impuissant son mari répondre à l’appel du devoir.

Mais comment cela s’est passé, pourquoi, voici quelque éléments qui vous permettront de comprendre un peu mieux l’évènement du 24 décembre 1994.

 

Et si l’image d’un Airbus A-300 se crashant volontairement contre la Tour Eiffel était devenue, bien avant celle des tours jumelles du World Trade Center en 2001, le symbole de la nouvelle forme de terrorisme ? Le vendredi 24 décembre 1994, l’édifice était bel et bien l’objectif du commando du GIA qui avait détourné en fin de matinée le vol d’Air France Alger-Paris 8969. Mais contrairement aux attaques du 11 septembre, l’opération a échoué. Principalement pour deux raisons qui vont sont énuméré ci-après.

 

LA PRECIPITATION
Djamel Zitouni, le chef du GIA ce jour là, programme le détournement pour le 31 décembre. Dix hommes doivent faire partir d’un groupe dirigé par Abdallah Kronfel et secondé par Abou Abdallah Yahia. Mais, à la mi-décembre, un membre de l’opération est arrêté. Yahia craint qu’il ne parle et décide d’avancer lui-même l’action au 24 décembre, sans en référer à ses dirigeants, et avec seulement trois complices. Zitouni, caché quelque part dans le maquis algérien, apprend la nouvelle par la radio. 

 

L’IGNORANCE TECHNIQUE
Grâce à des complicités à l’intérieur même de l’aéroport, les quatre terroristes armés montent à bord de l’Airbus en se faisant passer pour des policiers pour faire un contrôle des passeport, alors que l’embarquement n’est pas terminé. Ils révèlent leur "identité" à 11h23 en tuant un vrai policier algérien, simple passager repéré à cause de ses papiers. Ils demandent ensuite au commandant de bord de décoller… tout en ignorant les contraintes techniques de l’aviation. La passerelle d’embarquement, soutenue par un camion, est en effet toujours présente à l’avant-gauche de l’appareil. Elle empêche donc celui-ci d’avancer.

 

Preuve de leur ignorance en la matière, les terroristes exigent alors que le pilote fasse marche arrière… alors qu’il n’y a pas de marche arrière sur un avion. Résultat : l’Airbus, bloqué, ne peut décoller avant que la passerelle ne soit retirée.Des échanges radios fusent alors entre les terroristes entrés dans le cockpit et le Tour de Contrôle d’Alger. Au lieu de s’envoler vers Paris sans être repéré par les autorités, le commando doit donc négocier avec Alger le simple fait de pouvoir prendre les airs. Les pourparlers, marqués par l’exécution de deux otages, dureront plus d’une journée. L’Airbus quitte finalement le sol algérien le dimanche matin à 2h02 sans qu’aucune forces algérienne n’ai rien tenté.

 

Mais, non ravitaillé, il n’emporte pas assez de kérosène, en effet, ses moteurs sont resté en marche depuis le début prévu du vol (au alentour de 11h) et jusque l’autorisation de décoller, le lendemain matin à 2h, la consommation est moindre puisque les moteurs sont en position RALENTIT mais le niveau de carburant restant ne permet pas l’équipage de rallier Paris. Ils doivent donc faire escale à Marseille-Marignane, où il arrive en milieu de nuit. Craignant à juste titre que le véritable but des terroristes ne soit de faire exploser l’avion sur Paris (les passagers libérés ont confirmé l’éventualité d’une attaque-suicide), le gouvernement refuse d’autoriser son redécollage vers la capitale.

"Cet appareil ne re-décollera plus" à annoncer le Préfet.

Des informations, non confirmées, font même état de l’ordre donné à l’armée de l’air de l’abattre si une action kamikaze était sur le point de se produire. Le préfet fait donc traîner les choses. Jusqu’à l’assaut du GIGN à 17h12.

Que s’est il passé, l’intervention est elle une réussite en terme de vie humaine ou un véritable échec: le film sort le 9 Mars 2011 dans les salles Françaises.