C’est étrange presque toutes les régions du monde forment ou essaient de former des espaces d’intégration économique sauf la région du « monde arabe ». Pourtant, une grande partie de ce monde jouit d’une assise, en termes de ressources humaines et naturelles, pour assoir des sociétés convenables et prospères capable de les propulser loin devant.

Socialement, les peuples arabes se disent issus d’une même origine, parlent la même langue et croient en un même dieu. En somme, ils ont tous les ingrédients pour créer un monde fécond animé par une synergie positive. Malheureusement, ce monde n’existe que dans l’imaginaire hallucinatoire. Les plus fortunés de ce monde sont investis par une monomanie délirante qui consiste à n’édifier que des projets à la fois pharaoniques et futiles pour satisfaire leurs égos et leurs impulsions extravagantes.

Tout cela, pour dire qu’ils sont les premiers à réaliser ce « giga n’importe quoi ». La répétition constante de ce genre de niaiseries repris par presque tous les supports médiatiques, lui confère une telle force d’intimidation qu’elle étouffe toute tentative de réflexion sensée, et rend fort difficile la résistance contre cet obscurantisme. On en viendrait presque à considérer que la majorité de la population de ce monde  et la marée des exclus sont de simples mirages, des hallucinations coupables, fortement discordantes dans ce meilleur des mondes qu’édifie, pour nos consciences anesthésiées, la pensée unique.

 Ce phénomène insolite m’a interpellé et me suis décidé à m’’y arrêter un instant pour le contempler afin de déceler les spécifités insolites de sa structure pour mieux le comprendre à la lumière de ce qui se déroule dans ce monde appelé  « Monde arabe ». Contrairement, à ce que pense le commun des mortels, ce monde ne constitue pas une entité homogène. Dans ses structures sociétales, Il présente plusieurs disparités tant au niveau des ressources humaines qu’au niveau des ressources naturelles et financières. Au niveau géographique, le monde arabe s’étend sur une superficie de 14 million de km², soit le dixième de la superficie du globe. On peut constater que six pays, à savoir, le Soudan, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Libye, la Mauritanie et l’Egypte, dont la superficie est supérieure à 1 million km² (voire 2 million km² pour les trois premiers), représentent à eux seuls près de 11 million km², soit 78% de la superficie du monde arabe. En revanche, six petits pays, à savoir le Bahreïn, Djibouti, Qatar, Koweït et Liban ne représentent ensemble qu’une superficie à peine supérieure à 60.000 km². Malgré, ces atouts considérables, cette agglomération n’a pas pu faire émerger un espace de collaboration permettant de consolider ses richesses et ses ressources. Depuis qu’ils ont accéder à leurs indépendances, les pays du Maghreb tentent bien que mal à créer un espace appelé le « Grand Maghreb ». Personnellement, j’ai bien compris « Grand » mais pas le reste. Pour ce faire, ils se sont engagés dans les politiques de développement et d’orientations chacun de son côté. Hélas, les contraintes qui pèsent sur les stratégies de développement rendent leurs bilans mitigés par rapport aux espoirs de leurs populations.

 La population de la majorité des pays arabes, se sentent englués, poissés par une sorte de visqueuse doctrine qui, insensiblement, enveloppe tout raisonnement rebelle, l’inhibe, le trouble, le paralyse et finit par l’étouffer. Cette doctrine, c’est la pensée unique, la seule autorisée par une invisible et omniprésente police d’opinion. Depuis la démoralisation du socialisme, l’arrogance, la morgue et l’insolence ont atteint un tel degré qu’on peut, sans exagérer, qualifier cette fureur idéologique de moderne dogmatisme. Ce discours anonyme est repris et reproduit par les appareils de ces systèmes en décadence et les médias qui les soutiennent, les petits hommes qui leurs crient allégeance et leurs répètent à satiété. Le monde arable est un agglomérat des pseudo-états pions soutenus par soi-disant des états libre parce qu’ils protègent leurs intérêts géostratégiques des autres états jugés méchants et parasitaires. S’il y a une chose sur laquelle les états arabes se sont mis d’accord, c’est de ne pas être d’accord tout court. Autres opiums que les arabes ont réussi à inventer et ont librement échangés entre eux, c’est les jeux arabes, les films arabes  et autres inepties qui font d’eux les champions du monde, par excellence, des consommateurs de tout ce qui est superflu et stérile. Bref, ils ont amassé tout ce qu’il faut pour les rassembler autour d’une pensée unique et de créer une fierté virtuelle dans un espace de librement échangeable.


Le monde dit arabe n’existe que dans le pays des merveilles mais sans Alice. Un monde où  les élites ne sont sublimés que par eux-mêmes et s’en contre-foutent royalement du bien être économique ou autres de leurs populations. Tant que ces populations sont pauvres et vivent sous la pensée unique, c’est-à-dire avec des feuilletons arabes et d’autre idioties du genre, elles sont sous contrôle et n’ont aucun moyen mentale pour revendiquer quoique que ce soit, Elles sont gavées à mort par la pensée unique, par le discours unique, par un conflit unique « Palestine »…. Les régimes arabes contribuent à développer une jalousie mal saine entre eux au lieu de la concurrence loyale qui leurs propulse vers l’avant. Juste pour mesurer l’ampleur de cette ineptie, lorsqu’il y a un match de foot entre deux pays arabes, ils en parlent un mois à l’avance pour galvaniser la masse et deux mois de tapage médiatique haineux après le match. Certains, discours anonyme est repris et reproduit par les principaux médias, et notamment par les « Médias satellitaires » qui sont, généralement, les propriétés de certains richissimes et certains monarques du Golf. Evidement, il n’y a qu’eux qui peuvent se permettre ce genre de frasque, quant aux présidents mafieux se contentent de bouffir leurs comptes secret en Suisse. Les excédants de fortunes de ces derniers sont investis soit dans l’achat des grands clubs européens ou le financement des chaînes de télévision, c’est une façon de planquer l’argent volé à leurs propres populations.  On se demande, comment la prolifération par caryocinèse de ces masses médias d’intoxication a eu lieu, qui les détiennent et où se trouvent leurs sources d’informations ou plutôt comment ils fabriquent l’information. La quantité déferlent de ces informations est téléguidées pour atteindre un objectif précis, c’est de déstabiliser les indésirables en diffusant des âneries fracassantes à leur encontre, et en fait, ils  ne font que du tort  à l’image des sociétés des dites indésirables. Souvent, ils se trompent de cibles parce que leurs arguments sont souvent préfabriqués et non fondés ou préparés avec une sauce répugnante. Par ailleurs, leurs antennes font le bonheur des radicaux, des extrémistes et servent souvent de haut parleur pour qu’un certain Etat fait passer leurs annonces d’agression ou d’attaque contre d’autre Etat sans défense. Un certain nombre d’incohérences ont été observées dans l’attitude contradictoire des ces émirs qui les financent. A tire d’exemple, je cite une chaîne qui a pris une certaine notoriété internationale dont le leitmotiv « l’opinion et le contre opinion », moi je dirai « l’idiotie et l’autre idiotie ». Les autres concepts-clés de la pensée unique sont connus : les médias fétiche dont « la main invisible corrige les aspérités et les dysfonctionnements de la démocratie», et tout particulièrement les médias du monde libre, dont « les signaux orientent et déterminent le mouvement général de la démocratie».  

Le financier de la chaîne Aljazera l’émir de Qatar entretient des relations de coopération avec l’Etat d’Israël, chose déconseillée aux autres pays du monde imaginaire des arabes. Par contre, les journalistes d’Aljazera parviennent à diffuser des intoxications achetées au prix fort sur les événements de Gaza en 2009. Il parait, aussi, qu’ils sont prêts à avancer une somme exorbitante pour se procurer des informations alléchantes de Wikileaks sur Isrël, à suivre … 



Le principe phare de la pensée unique est d’autant plus fort qu’un marxiste distrait ne le renierait point : l’économique l’emporte sur le politique. C’est en se fondant sur un tel principe que, par exemple, un instrument aussi important dans les mains des riches complices des appareils politiques que les masses médias dans le monde arabe  ont été, sans opposition notable, rendus indépendante et, en quelque sorte, « mis à l’abri des aléas politiques ». Les  médias tels qu’ils sont conçus dans le monde arabe ne peuvent s’effondrer, c’est l’état naturel de la structure sociétal de la majorité des pays arabes. La démocratie n’est pas l’état naturel de la société pour certains régimes, ce qui est naturel est :


 

·        La corruption à la plus haute instance de l’Etat ; ·        L’abus de pouvoir ·        Le refus de créer une compétitivité saine, qui stimulent et dynamisent la société; ·        Le libre-échange sans rivages; ·        Le refus de la division du travail, qui modère les revendications syndicales ; ·        La déréglementation, la privatisation et la libéralisation à outrance, etc. oui ; ·        Moins d’Etat, un arbitrage en faveur des revenus du capital au détriment de ceux du travail, oui ; ·        L’indifférence à l’égard des nécessiteux. ·        Etc… parce que la liste est longue.

     

LeLLes médias sont placés au poste de commandement qui protègent certains régimes politiques ou déstabilisent d’autres qui sont jugés indésirables. Un média de d’intoxication débarrassé, il va de soi, de l’obstacle du social, sorte de gangue pathétique dont la lourdeur serait cause de régression et de crise. Nous avons vu les conséquences après les soulèvements de la Tunisie et de l’Egypte et nous ne savons pas à qui le tour prochainement ?