Ceci est une lettre que j’ai écrite au ministre Christian Paradis, à propos d’un moratoire sur les gaz de schiste au Québec et au Canada.

Bonjour,
je suis un résident du Québec et la question environnementale me touche car les erreurs que nous faisons aujourd’hui coûteront très cher dans quelques années si on les commet.

Vous avez affirmé qu’il serait dangereux de faire un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste, et je suis bien navré de devoir vous dire que je suis en désaccord avec votre opinion. J’ai honte de ma patrie quand de tels propos font les manchettes, car nous paraissons semblables à des "junkies" usant de drogues et ne connaissant pas les conséquences de leur utilisation. La France a récemment créé un moratoire afin d’en savoir plus sur le sujet, et sur les risques et enjeux environnementaux que représente l’exploitation de cette ressource.

Est-il plus dangereux pour le Québec ou le Canada de faire preuve de prudence que pour la France? Je ne crois pas. Si nous n’apposons aucune restriction à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste, les industries se moqueront de nous et nous le feront payer cher. Les risques de contamination sont élevés, et des incidents de la sorte se sont par ailleurs déjà produit. Il faut aussi tenir compte que les émanations de méthane lors de la fracturation hydraulique sont 9 000 fois plus élevées que prévues, et le méthane est un gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. (lisez : http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2011/01/20110131-182916.html)

Un moratoire au Québec et au Canada afin d’exploiter la ressource en toute connaissance des risques et enjeux environnementaux et climatiques n’est pas dangereux, M. Paradis. Foncer tête baissée et les yeux bandés dans un puits l’est beaucoup plus!

Si vous voulez aussi écrire au ministre Paradis, voici son adresse courriel : [email protected]