Une fois de plus, le service public relève le défi de la culture en prime time. Le chef d’œuvre de Marcel Proust, « à la recherche du temps perdu », sera diffusé sur France 2 mardi 1er février et mercredi 2. Quatre heures de film pour 7 tomes d’une des œuvres majeures de la littérature française, le pari était risqué. Marcel Proust a toujours eu la réputation d’être impossible à adapter à l’écran. En fait chacun a son Proust idéal dans la tête.
De grands cinéastes s’y sont cassé les dents, mais Nina Companeez n’en a cure. On connaît le talent de la réalisatrice des « dames de la côte ». Si quelqu’un pouvait réussir la gageure, c’était bien elle.
Le metteur en scène allemand Volker Schlöndorff avait su, dans son film « un amour de Swann », restituer assez bien l’univers trouble de Proust.
Le magazine Télérama reproche à ce film d’être un peu trop illustratif. Peut-être l’est-il, mais ce n’est pas important. Je pense pour ma part qu’il faut encourager ce genre d’initiative, rare à la télévision. Il faut être ambitieux quand il s’agit de culture, lancer des paris impossibles. Et il est du devoir des magazines télé de se « défoncer » pour que la réussite soit complète : c’est-à-dire qu’il y ait un maximum de spectateurs pour récompenser l’audace de la chaîne. Sinon, c’est donner de « la confiture aux cochons » !
C’est pour cette raison qu’il faut être devant la lucarne magique pour soutenir les vraies créations. Si « Joséphine, ange-gardien » fait un carton à chaque diffusion, il faudrait que ceux qui désirent une autre télévision soient prêts à relever le défi.
L’ambition de Nina Companeez n’est pas mince. Elle voudrait que son film incite à relire Proust en montrant qu’il n’est pas si difficile qu’on veut bien le dire. Ne ratez pas ce rendez-vous !
Source Télérama.
Bonjour,
J’ai vu et j’ai pas aimé. Les coupes franches, la boucherie, c’est pas mon truc. L’infidélité par rapport au bouquin non plus, le narrateur dépeint comme une folle naïve alors qu’il est censé être le contraire… Faut dire, faire une adaptation, c’est déjà pas facile, mais adapter la RDTP, c’est franchement coton. Comme quoi, il vaut mieux laisser à la littérature ce qui lui appartient.
Bon article.