Delerm ça fout des frissons à tout le monde : d’horreur ou de bonheur au choix.

Moi c’est la deuxième option.

Cet album, le dernier album studio en date (sorti en novembre 2008), est tout comme les autres : délicieux.

Dans un premier temps on va le trouver un peu désordonné ? Court ? Fouilli ? Y’a en effet 15 chansons avec des durées très hétérogènes, ça peut dérouter un peu à la première écoute… Parfois un morceau  dure à peine 1 minute (bon une seule chanson à vrai dire) : mais pas besoin de plus finalement, l’effet est bien là.

Un album très musical, très classe, très cinématographique comme bien souvent avec cet artiste finalement. A chaque fois que la chanson s’écoule on imagine un film : Alan et Louise en est le parfait exemple. On écoute et on visualise automatiquement. Pour les amoureux du cinéma des années 70, il y’a cette chanson "François de roubaix dans le dos" qui vous conviendra parfaitement. L’ambiance est là, vraiment. C’est pas pour rien que sur scène, Delerm enchaine avec une reprise : "L’amour en fuite"  de Souchon. Ce qui est marrant c’est que je vous en parle comme si j’étais un vieux de la vieille et que j’avais vu ce film des tas de fois : je l’avoue, jamais.

Mais finalement c’est ça la force de Delerm : instaurer un univers qu’on ne connait que par des images, ou des mots, ou des sons, et nous le faire concevoir dans notre imaginaire. Cet album, ces 15 chansons, c’est un vrai régal si vous aimez l’artiste. Si vous n’aimez pas, essayez quand même mais je ne garantis rien… Bon on est loin de l’époque du piano voix à la voix depressif (qui est génial cela dit). C’est plus musical, plus enlevé comme on dit. Mais ça reste du Delerm, et ça reste mélancolique. 

Ps : ça fait deux ans et demi que j’écoute Delerm, et je ne suis toujours pas mort pendu.