Les négociations internationales qui s’ouvrent ces jours ci, à Paris sur la pêche au thon rouge, s’annoncent difficiles et tendues, dans la mesure où les pécheurs et les écologistes s’affrontent sur la cruciale question  des quotas à respecter pour la pêche industrielle de cette espèce en 2011.

 

Le thon rouge de Méditerranée, est une espèce très prisée par les Japonais, qui en sont des grands consommateurs. Ils ont inventé la pêche à la senne, avec des filets qui sont capables de remonter une centaine de tonnes de thon et cela en une seule prise.

 

Les bateaux de pêche appelés les thoniers-senneurs, transfèrent ensuite les poissons dans des fermes d’engraissement qui se situent dans différents pays, comme en Croatie, en Turquie et à Malte, avant d’être exportés vers les  marchés nippons.

 

Les 48 Etats membres qui se réunissent actuellement doivent trouver un compromis, qui permette à la fois de reconstituer les stocks de ce grand prédateur marin qui ont particulièrement chuté depuis plusieurs années et de défendre les intérêts des professionnels qui vivent de cette pêche.

 

Les écologistes tels le WWF (World Wide Fund) et Greenpeace, se basant sur une diminution des ressources de thon rouge de 85 % depuis les années 1970, demandent le gel de la pêche industrielles au thon, en 2011 et une réduction des quotas à moins de 6 000 tonnes pour l’an prochain.

 

Les professionnels de la pêche ne sont pas d’accord avec cela et ils souhaitent par l’intermédiaire de leur représentant du Ministère de l’agriculture, trouver un équilibre entre à la fois la préservation des l’espèce et la défense de leurs intérêts.

 

Le gouvernement français, lui se base sur une récente étude de la CICTA (commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) qui démontre une amélioration des stocks de thon rouge et il pense qu’il serait équitable de fixer les quotas de pêche pour 2011 à 13 500 tonnes pour éviter la disparition progressive des l’ensemble des pêcheurs de thon rouge en France.

 

En fait que ce soit les Etat, les scientifiques, les écologistes et les pêcheurs, les uns et les autres  sont loin d’être d’accord sur les chiffres avancés et ils ont dix jours pour essayer de trouver au cours de ces négociations internationales, un consensus en matière des quotas de pêche.

Cela  sûrement très difficile et la bataille est loin d’être gagnée !