Depuis debut juillet, des centaines de milliers d’hectares de forêt, de la partie occidentale de la Russie, sont sous les feux provoqués par la canicule sans précédent qui frappe le pays. Aujourd’hui, la situation est très inquiétante !

Moscou étouffe, suffoque et souffre ! En plus des feux de forêts qu’elle a engendrés et qui ont fait 52 morts, selon un bilan officiel, la canicule continue de semer le deuil chez les moscovites. Avec un gigantesque brouillard de fumée toxique issu des feux, ce "pyromane" fait près de 700 décès chaque jour d’où un doublement du taux de mortalité. Le chiffre de 5.000 morts est annoncé alors que la canicule reste encore infernale !feux_russie_2.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La température à Moscou est comprise entre 37 et 40 dégrés celsius. Selon les services météorologiques de la Russie, cette canicule est la pire de toute l’histoire du pays. Et la conjugaison fumée toxique et chaleur extrème rend la vie impossible pour les populations dont la plupart éssaie de fuir la capitale. une-moscovite-avec-un-masque-en-raison-de-la-fumee-qui-s-installe-8085158uxndg_17131.jpg

Dehors, c’est la visibilité quasi zéro et on s’équipe de masque de protection pour éviter de s’intoxiquer. Le grand risque social, selon les instituts de santé, c’est la naissance d’épidémies comme le choléra, vue que la qualité de l’eau s’est fortement dégradée. 

La situation est tellement préoccupante que les autorités russes ont décrété l’Etat d’urgence dans des régions très sensibles du pays, comme dans la zone du centre de retraitement et de stockage de déchets nucléaires de Maiak (situé entre les villes de Kasli et Kychtym), qui traite plus de 400 tonnes de combustibles par an et qui est menacé par les incendies.

L’association écologique Robin des Bois et l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) s’inquiètent aussi de l’avancée des feux vers des sites qui ont été irradiés par l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986. On craint, évidemment, une radioactivité qui pourrait s’étendre sur toute l’Europe.

La canicule a aussi des répercutions économiques très négatives pour la Russie. Troisième producteur mondial de blé (8% de la production mondiale), le pays a du mal à approvisionner le marché vue la destruction d’une bonne partie de sa production. On assiste alors à une flambée des cours du blé sur les marchés mondiaux. Et puis, le transport aérien est suspendu dans plusieurs aéroports à cause de la mauvaise visibilité. Aujourd’hui, la destination Moscou est à risque et plusieurs pays ont démandé à leur ambassade d’évacuer leurs ressortissants.

En espérant que dame nature soit moins brûlante et que les feux s’éteignent vite, le président russe, Dmitri Medvedev, a demandé aux moscovites d’être patients et d’attendre que la fumée se dissipe d’ici mercredi.