Les trublions de la radio publique se rhabillent pendant que les guignols de la télévision privée de surcroît payante s’en donnent à coeur joie…

 

On le savait quand notre cher Sarkhozy a décidé de désigner à nouveau les présidents de l’audiovisuel public que l’on retournait à la case départ sans toutefois toucher les fameux 20 000€… Il aura fallu attendre au moins deux années pour en voir les méfaits: Et voilà, c’est fait. Stéphane Guillon et Didier Porte ont été définitivement évincés de France Inter sans autre forme de procès. Campagne présidentielle oblige, me direz vous. Cette dernière va donc durer deux ans, à priori et comme on l’a déjà vu, elle s’appuiera non pas sur un programme mais sur une communication bien menée et non troublée.

N’était ce quand même pas le meilleur moment pour faire le ménage? En pleine débâcle des bleus et noyé par les annonces des malversations de Mme Woerth, de la mission fictive de Mme Boutin et de la réforme des retraites, ce coup de balai est presque passé inaperçu. Ceci étant, il est à noter que M. le Président ne se donne pas la peine de porter cas à la manifestation des 2 millions de personnes contre la réforme des retraites. Il opte pour un entretien avec Thierry Henri au mépris de son rendez-vous avec des ONG luttant contre la pauvreté dans le monde. Il a quand même le sens des priorités le brave homme.

Bref, les présidents de radio France et de France Inter ont soutenu mordicus ne pas être à la solde du gouvernement. Ils sont de gauche, diantre. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, que diable. Regardez, Besson en est la preuve (oui, «  le traitre avec le menton en galoche et les yeux de fouine »). Au demeurant, la description était bien en dessous de la réalité. Bravo, Stéphane Guillon de l’avoir sortie de votre cerveau car vous en avez un, vous!

Et, comme dirait la chanson, « que reste-t-il de nos amours? » et surtout que reste-t-il de notre France? Une censure plus présente chaque jour, un durcissement des lois, des expulsions de famille dont les parents travaillent depuis plus de dix ans sur notre sol, une équipe de foot au ras des pâquerettes et le droit de travailler encore plus longtemps pour moins de revenus….

 

Enfin, coup du sort , la télévision payante affiche la tête haute son indépendance, non sans panache néanmoins. Elle distribue les coups bas au gouvernement, moleste les grands de ce pays et déride le peuple qui cependant n’y croit plus. Comme quoi, pour pouvoir s’exprimer, il faut de l’argent et surtout ne rien devoir à l’Etat. Qui a donc oser mettre notre système basé sur la solidarité en péril. Est ce la faute, en référence à la coupe du monde, au coach ou aux joueurs?