Le film Les Mains libres, de Brigitte Sy et Gaëlle Macé, s’apparente au documentaire fortement scénarisé qui suit des personnages et dépasse le genre « docu-témoignage » pour atteindre la dimension d’une page d’histoire. Celle des prisons françaises actuelles est sombre. Cette histoire d’amour entre un détenu et une intervenante en milieu carcéral l’éclaire de manière sensible et très révélatrice, sans autre message que le constat…
L’ancien directeur de la maison d’arrêt de Belfort, qui avait rejoint la pénitentiaire après une carrière militaire, considérait qu’on réforme et humanise les prisons lorsque suffisamment « de gens qu’on ne s’attend pas à y trouverfinissent par en sortir… ».
Et il mentionnait les Résistants, les politiques de l’Organisation de l’armée secrète (l’OAS des putschistes d’Algérie), et d’autres opposants incarcérés à la suite de délits d’opinion. Je lui citais les militants du PSU (alors dirigé par Michel Rocard) qui s’étaient retrouvés raflés parce qu’ils avaient soutenu, uniquement par des tracts, les « comités de soldats » (« sous l’uniforme, tu restes un travailleur… ») du milieu des années 1970. Au début de ce siècle, le sort et les conditions de détention de militants autonomistes bretons emprisonnés avait aussi quelque peu mobilisé une opinion généralement moins soucieuse des multiples rapports et commissions d’enquête alertant sur l’état des prisons françaises. Car, en général, comme le veut l’adage, cela n’arrive qu’aux autres…
Mais l’autre peut aussi être Brigitte Brami qui a purgé des mois de détention, hors des quartiers d’habitude réservés aux personnalités, à la suite d’insolites et répétées poursuites intentées par l’expert psychiatrique Michel Dubec. « Les thématiques de ce film – la prison et l’amour – et la façon dont elles sont traitées m’ont beaucoup touchée et nous toucheront toutes et tous. La réalisatrice, Brigitte SY, avec laquelle j’ai eu l’occasion de longuement discuter, est une femme remarquable, dont le talent transparaît aussi bien dans ses créations qu’à travers son parcours personnel, » nous interpelle Brigitte Brami. Elle qualifie ce film de « fragile » en raison « du faible nombre de copies, 15 sur toute la France, et parce que n’étant accompagné d’aucune campagne d’affichage… ». Or, sans doute depuis les séries documentaires « Justices en France » et l’affaire Mohamed Chara (voir le livre Un innocent meurt en prison, au Seuil) du tandem Daniel Karlin et Rémy Lainé, les documents visuels traitant vraiment du milieu carcéral n’ont guère atteint ce niveau d’empathie avec celles et ceux qui le peuplent, détenus, prisonnières, membres du personnel.
Attention Jef : ce film, bien que tiré d’une expérience vécue,n’est pas du tout un documentaire. L’histoire est transposée, magnifiée aussi sans doute, et devient ainsi une véritable oeuvre d’art. Merci à toi d’en parler : concentrons-nous sur la première semaine pour y zller tous, les autres films pourront attendre. En effet, voir disparaître ce film serait un véritable blasphème fait à la poésie, aux images qui désaliennent, et à la mzagnifique parole d’une réalisatrice : Brigitte SY.
Je n’aime pas qu’on mélange romance et univers carcéral. C’est véhiculer de fausses idées sur la prison. C’est une faute grave que commencer une romance quand on intervient en prison. De plus, ces soit-disant histoires d’amour finissent toujours mal.
Si vous cherchez un documentaire sur les prisons, il y a « 9 m² ».
J’espère aussi que ce film n’aura pas le même effet sur le grand public que « Prison Break », une véritable horreur pour les gens qui veulent faire changer les mentalités sur l’univers carcéral.
Il faut arrêter de considérer les détenus comme des gens à part: ce sont des personnes comme les autres.
[url]http://www.come4news.com/temoignage-mes-deux-annees-revees-en-prison-994485[/url].
C’est un sujet trop délicat pour qu’on se permette de le romancer ou de le magnifier, c’est une erreur car les idées reçues ne peuvent être combattues qu’en montrant la vérité nue.
Je me suis certainement mal fait comprendre, je parlais de l’amour pas de la prison quand je parlais de . La vérité nue est montrée, bien entendu, puisque Brigitte SY dit que
bonjour Jeff,
je n’ai pas vu le film que vous évoquez. en revanche je viens de voir « Un prophète »,film français réalisé par Jacques Audiard en 2008,qui traite de l’univers carcéral.
Ne connaissant pas ce monde, je ne peux commenter sa véracité. Mais je reste persuadée qu’il n’existe pas de lieu où la caméra ne puisse aller. Il faut faire confiance au spectateur, qui sait que c’est « du cinéma » avec un fond de vérité.
mon prenom est selim j ai 41 ans,j ecris afin d apporte un peu de lumiere sur l affaire concernant mohamed charra.en 1990 j arrivais a la prison de toul pour finir une peine de 10 annees de prison est j en suis sorti en 1994 plein de tristesse et d amertume!la bas j y est connus mohamed ainsi que patrice dills ,deux innocent qui n avait rien afaire la bas et surtout qui ce connaissait bien mutuellement(ils ont travailler ensemble a l atelier de reliure)tout de suite une evidence s imposait,tout deux etait innocent!!!car dans toutes les prisons du monde ceux qui touche a des enfants sont dans une merde qui pourrais leurs couter la vie(croyer moi) mais a TOUL pour eux s etait different…