Beaucoup de français bien organisés qui désirent partir cet été à l’étranger ont préparé depuis de nombreux mois leurs vacances pour être sûr de ne rien laisser au hasard et pour profiter au maximum de ces moments privilégiés. La baisse de l’euro vis à vis du dollar risque d’augmenter le prix de leurs vacances pour ceux qui ont choisi l’Amérique du Nord et du Sud.
D’une manière générale, les variations de l’euro et du dollar ont des répercussions importantes sur l’économie française et modifient quelque peu la donne en matière de vacances à l’étranger.
Les prix des voyages édités dans les brochures, sont établis en référence à un taux de change du dollar par rapport à l’euro et cela pratiquement dix huit mois à l’avance. Il est sûr que compte tenu de l’instabilité de l’économie internationale les choses ne sont pas figées et c’est le cas actuellement où l’euro a atteint le seuil le plus bas depuis 4 ans à 1,20 dollar.
Si certains se réjouissent de cette situation, par exemple les exportateurs de produits de luxe, le secteur de l’aéronautique entre autres, qui achètent leurs fournitures en euro et vendent leurs produits en dollar ; d’autres à l’inverse qui importent en dehors de la zone euro, voient augmenter leur facture en dollars.
(pétrole, matières premières).
Les voyagistes ne sont pas épargnés par ces fluctuations et ils sont en droit de réajuster leurs prix avant les départs de leurs clients, même s’ils ont déjà payé. La réglementation du SNAV (syndicat national des agents de voyages) et du Code du tourisme faisant référence à une directive européenne de 1990 est claire dans ce domaine : « un voyagiste peut modifier les tarifs d’un client en fonction des fluctuations monétaires et cela jusqu’à 30 jours avant le départ, à condition que cette modification de tarif soit faîte dans de faibles proportions ».
La plupart des voyagistes ne modifient pas leurs tarifs tant que le taux de change ne dépasse pas les 5 %, mais au delà, il est parfois difficile de ne pas répercuter ces fluctuations sur les prix des clients, à défaut pour les agents de voyages de jouer sur les marges et de prendre l’augmentation à leur charge. C’est ce que font certains tours opérateurs comme Fram ou Nouvelle Frontières, Marmar
Donc il semble pour l’instant que la majorité des vacanciers qui s’exilent à l’étranger cet été, ne seront pas concernés par ces augmentations de tarifs, compte tenu du fait que certains ont pris la précaution de souscrire une assurance qui leur permettent de se prémunir contre ces risques.
De plus, le contexte de crise fait que les agences de voyages font tout par garantir leurs prix de façon à rester très compétitives.