Le Sénat planche sur la création du Défenseur des droits, une sorte de couteau suisse de la défense des citoyens.

Ce nouveau fonctionnaire aurait pour mission de remplacer à lui tout seul plusieurs institutions telles que le médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité et la HALDE, rien que cela !

Il verrait ses pouvoirs et ses compétences élargis : il ne pourra "recevoir, dans l’exercice de ses attributions, d’instruction de qui que ce soit".

De nombreuses voix s’élèvent contre ce projet car beaucoup craignent que ce qui faisait la spécificité de chaque institution soit perdu. Par exemple, le défenseur des enfants qui sera remplacé par un collège de trois experts, à voix consultative.

Plus grave, la suppression de la CNDS fait craindre une fois de plus un recul des libertés individuelles, comme le souligne Lionel Jospin quand il fait remarquer que "la création d’un Défenseur des droits apparaît comme  un simple prétexte pour supprimer deux organismes souvent critiques à l’égard des débordements de la politique sécuritaire du pouvoir en place".

(Source lemondefr)

Pour la HALDE, elle n’était pas prévue dans le projet initial. Les sénateurs n’ont pas voulu faire de jaloux.

Seul le médiateur de la République est content de cette évolution car le défenseur des droits aura plus de pouvoir que lui, surtout que M. Delevoye est pressenti pour le poste.

Plusieurs questions se posent à ces changements : le Défenseur des droits pourra-t-il remplacer complètement les institutions disparues qui avaient un rôle bien spécifique ? On peut en douter même si Jean-Paul Delevoye pense le contraire ?

Y a-t-il une intention délibérée du gouvernement qui cherche à supprimer des institutions qui le dérangent, en particulier la CNDS qui a relevé dans ses rapports annuels les limites ou les dérives des activités de sécurité ?

Lisez l’avis de Roger Beauvois,  l’actuel président de la CNDS dans l’Humanité