L’Inter a remporté la Ligue des Champions samedi soir aux dépens de Munichois peu inspirés (0-2).

 

 

 

En demi-finale, l’Inter s’était fait remarquer.

Tout d’abord en éliminant le grand favori de l’épreuve, le FC Barcelone. Mais la manière a beaucoup fait parler. A l’aller, les Italiens l’avaient brillament remporté 3 à 1. Au retour, Mourinho, considéré comme le meilleur entraîneur du monde, avait préparé un coup de magie. Deux rideaux défensifs, à 20 mètres des buts, Eto’o arrière droit, Pandev arrière gauche. Mourinho fait ce qu’il veut de ses stars, elles lui obéissent au doigt et à l’oeil.

Les Interistes, en infériorité numérique dès la demi-heure de jeu qui plus est, avaient résisté, en n’encaissant qu’un but dans les toutes dernières minutes. On aime ou on n’aime pas le personnage Mourinho. Mais personne ne peut infirmer qu’il est "the Special One" comme il le dit lui même. Unique. Depuis ce soir, il fait parti d’un cercle très restreint d’entraîneurs ayant gagné à deux reprises la Ligue des Champions avec deux clubs différents (la première fois avec le FC Porto). 

 

Les deux clubs qui s’affrontaient ce samedi en finale avaient pour objectif le triplé. Ils avaient en effet remporté respectivement leur championnat et leur coupe nationale. Mourinho a reproduit le schéma tactique qu’il avait employé au Camp Nou. Une équipe très regroupée derrière et qui se projette très vite vers l’avant. C’est le Bayern qui avait donc logiquement le ballon. Rapidement, Robben, l’ailier droit Munichois a mis en difficulté la défense italienne et en premier lieu l’arrière gauche roumain Chivu. Dès lors qu’il fut averti, à chaque fois que Robben touchait le ballon, il était cerné par deux joueurs. Le très célèbre marquage à deux à l’italienne. Une inteligence de jeu sans faille. De son côté, l’Inter avait du mal à enchaîner des mouvements offensifs. Il inquiétait le portier bavarois que sur deux frappes lointaines de Sneijder. Pourtant sur un long dégagement de Julio Cesar, Milito remisait pour Sneijder qui, intelligemment, la redonna à l’argentin dans la course. Ce dernier, après une feinte de frappe, crucifia Butt d’un pointu du droit. Un scénario parfait pour l’Inter.

 

Car maintenant, le Bayern devait se découvrir. C’est ce qu’il fit en début de seconde période en secouant à plusieurs reprises une défense italienne malmenée. Lahm apportait beaucoup plus dans son couloir perturbant le fameux marquage à deux sur Robben. Le Bayern se procura deux très grosses occasions mais Julio Cesar au prix d’une belle parade, puis Cambiasso, sauvèrent l’essentiel. Robben fut de nouveau tout près d’égaliser lorsque sur une frappe enroulée du gauche, Julio Cesar détourna le ballon au prix d’une parade magistrale. Sur un nouveau contre, Eto’o lança parfaitement Milito. Après avoir fixé Van Buyten, il executa un crochet puis une frappe enveloppée du droit, tout ça dans la surface s’il vous plaît, qui viendra se loger dans le petit filet de Butt. Le score était scellé. L’entrée de Klose sur le front de l’attaque n’aura rien changé. 

 

Une victoire méritée, une victoire obtenue à la façon Interiste, à la façon Mourinho. Outre le doublé de Milito, cette finale restera la finale de Mourinho. L’entraîneur portugais sera certainement madrilène la saison prochaine. Après avoir gagné la Ligue des Champions et le championnat du Portugal avec Porto, le championnat d’Angleterre avec Chelsea, le championnat, la Coupe d’Italie et la Ligue des Champions avec l’Inter (en un an), il veut s’offrir maintenant le championnat d’Espagne. Le Barça connaît déjà qui sera son principal adversaire.