L’IMC (indice de masse corporelle) a été créé au début du 19e siècle par Adolphe Quetelet. Cet indice permet de savoir si une personne est trop maigre ou trop grosse et est couramment utilisée.
Pour calculer son IMC, il faut diviser sa masse (en kilogrammes) par le carré de sa taille (en mètre). Par exemple, un homme qui mesure 1,80 m et a une masse de 70 kg a pour IMC : 70 / (1,8 x 1,8) = 21,6. Pour des valeurs de l’IMC comprises entre 18,5 et 24,9, ce résultat sera considéré comme normal. Cependant, cet individu peut commencer à avoir du ventre, donc à accumuler de la graisse dans son organisme, or l’IMC ne le reflète pas. Pourtant, dans ce cas, la personne devra commencer à faire des efforts. Une personne présentant un IMC inférieur à 18,5 sera considérée comme maigre ou en mal nutrition, une personne présentant un IMC compris entre 25 et 29,9 sera considérée en surpoids. Au-delà de 30, la personne sera qualifiée d’obèse.
Cependant, l’IMC ne tient pas compte de la corpulence, de la musculature, du type des os (fins ou épais) donc sa valeur peut ne pas avoir beaucoup de signification. En effet, les personnes très musclées peuvent avoir un IMC élevé car les muscles sont beaucoup plus lourds que la graisse mais tiennent moins de place : ainsi la personne n’aura pas une carrure impressionnante mais un IMC élevé semblant révéler des problèmes de poids. Ainsi, les footballeurs, catcheurs, bodybuilders ou tout autre athlète seront considérés en surpoids voire obèse d’après leur IMC. Cette méthode ne peut donc pas s’appliquer aux sportifs.
L’IMC a-t-il une grande utilité pour les autres ? Pas vraiment, car cela dépend des gens. Les personnes de petite taille seront plus facilement considérées en surpoids ou obèse car leurs os et leurs muscles vont avoir plus d’importance dans le calcul de l’IMC que chez les personnes de grande taille, faussant ainsi l’interprétation du résultat L’IMC des enfants ne permet pas non plus une bonne interprétation.
De même, l’IMC ne fait pas la différence entre les hommes et les femmes, il vaut mieux compléter les résultats par le calcul de la masse de graisse corporelle. En effet, les femmes sont censées avoir une masse de graisse corporelle plus élevée que les hommes, ce qui permet de les différencier.
Comme toute méthode globale de calcul, il y a des exceptions, mais l’IMC n’a jamais prétendu être infaillible, cet indice donne une indication générale, qu’il faut bien sûr, avec un peu de jugeote, adapter à la morphologie de chacun.
Justement on n’attire pas assez l’attention des gens sur le fait que ce n’est qu’une méthode de calcul qui n’est pas adaptée à tout le mone. Récemment encore, je discutais avec des élèves de 3e et ils avaient peu de connaissances en la matière.
Je suit des études de médecine et peut vous assurez que le calcul de l’IMC peut être très utile. Certaines personnes d’apparence mince ont un IMC trop élevé ce qui rend compte par exemple d’une hyperoxycholestérolémie ou autres troubles du métabolisme qu’il est important de soigner. Il faut faire attention à bien utiliser cet outil. Mais même s’il vous paraît « incorrect » sachez qu’il est très utile quand vous savez l’utiliser s’entend.
C’est justement ce que je voulais débattre: qu’en est-il de l’IMC utilisé systématiquement tout seul? Car dans les revues spécialisées, on ne parle pas assez de ses limites, ses avantages et ses inconvénients, on essaie de faire croire que l’IMC en lui-même suffit et que n’importe qui peut se savoir en bonne santé rien qu’en le calculant. Il y a donc des idées reçues à combattre, ce qui peut être fort intéressant.
Ben moi je mesure 1m54 et en allant chez le médecin j’ai découvert que mon IMC est de 29,9, ce qui me place à la limite de l’obésité. J’ai jamais été mince mais quand j’ai annoncé ça à mes proches, qui sont pourtant bien les premiers à me faire des réflexions sur mes courbes, ils n’ont même pas voulu me croire. Vous savez ce que ça fait de se faire dire qu’on est au bord de l’obésité? Je m’habille en 40 et je peux sauter partout toute la journée sans problème mais à part ça je suis quasi obèse… alors j’ai quand même tendance à douter de la fiabilité de cet indice, en ce qui me concerne – mais certes je suis très petite.