Ubisoft vient de publier de très mauvais résultats pour l’année fiscale qui vient de se terminer : le chiffre d’affaire annuel a baissé de 17,7 % à 871 M€ et l’entreprise enregistre une perte de 43,7 M€. 

 

 

Même si son PDG Yves Guillemot pense que la crise économique est responsable de ces mauvais résultats, un autre facteur est pointé du doigt : le marché de l’occasion qui, lentement mais sûrement, grignote des parts de marché, devient un problème de taille pour les éditeurs et développeurs.

Ainsi, Ubisoft suit de près les tentatives de lutte contre les jeux d’occasion envisagées par Electronic Arts et son "Projet 10 $".

Le système est simple : les jeux à venir auront tous un pack à télécharger d’une valeur de 10 $ (armes, armures, quêtes supplémentaires, cartes etc) à activer par un code à usage unique.

Ainsi, seul le premier acheteur pourra en bénéficier gratuitement. Si le jeu est acheté d’occasion, ce contenu ne sera pas disponible à moins de l’acheter en ligne pour 10 $ afin de bénéficier de la totalité du jeu. Ainsi, acheter d’occasion sera de moins en moins intéressant car pour profiter des aspects les plus intéressants des jeux, il faudra payer en plus donc le prix des jeux d’occasion va se rapprocher de ceux des jeux neufs. Cela suffira-t-il à enrayer la croissance rapide du marché de l’occasion ? S’il est vrai que le marché de l’occasion ne profite qu’aux revendeurs qui se font énormément d’argent en vendant plusieurs fois un même jeu sans rien reverser aux éditeurs, taxer les jeux d’occasion n’est peut-être pas la meilleure solution. De plus, le piratage de plus en plus systématique explique aussi une partie des mauvais résultats et les mesures prises contre les jeux d’occasion peuvent amener plus de jeux à acheter des jeux pirates, car même un contenu additionnel peut être proposé en téléchargement illégal.