Marc Planus, défenseur de Bordeaux, a été sélectionné par Raymond Domenech dans sa liste des 24 pour la Coupe du Monde. Analyse.
A sa grande surprise, Marc Planus a été sélectionné la semaine dernière dans la liste des 30 joueurs appelés par Raymond Domenech. Une surprise, car à 28 ans, le pur bordelais n’avait jamais été appelé en Equipe de France A. Pourtant depuis huit ans, il a pu à de nombreuses reprises prouver sa valeur. Lundi matin, il a été retenu dans la liste resserrée de 24 joueurs, préféré au Lillois Adil Rami, avec l’incertitude qui plane toujours autour de William Gallas, en délicatesse avec son mollet. Un joueur partira et ne participera pas à la Coupe du Monde. Si William Gallas est rétabli, cela sera sans doute Marc Planus.
La défense type dans la tête de Domenech, tout le monde la connaît : Gallas associé à Abidal. Mais que deviendra cette charnière centrale, déjà très fragile, si le patron de cette dernière venait à ne pas être apte ? Dure question. Car Sebastien Squilacci, la solution la plus évidente, et celle que choisira sans doute le sélectionneur, n’a pas été très rassurant avec son club, Seville, en fin de saison. Domenech sera-t-il tenté par Marc Planus ? On en doute. Pourtant, lors du dernier mach amical contre l’Espagne, il avait titularisé Michaël Ciani, le compère de Planus dans la défense centrale bordelaise. Planus n’a pas d’expérience en Equipe de France, mais le haut niveau, il connaît. Depuis huit ans, il est le véritable patron de la défense des anciens champions de France. Si Afanou, Henrique, ou encore Diawara et maintenant Ciani sont devenus ce qu’ils sont désormais, c’est en grande partie grâce à lui. Travailleur de l’ombre, il a toujours rendu excellents ses compères de défense, et ce, dès les premiers matches. Il comble son manque de présence athlétique par un sens du placement et de l’anticipation hors normes. Iaquinta ou encore Toni ont tenté de se frotter à lui. Sans réussite. Il possède en outre une relance exceptionnelle, une qualité qui manque aux défenseurs actuels de l’Equipe de France. Un atout considérable.
Raymond Domenech, on le sait, n’aime pas trop ce qui est nouveau. On rêve d’un milieu axial Diarra-Gourcuff ou Diaby-Gourcuff, mais l’axe Diarra-Toulalan devrait être reconduit. Mais l’absence de Gallas pourrait le faire changer d’avis. Pourquoi titulariser Squilacci qui n’a, jusqu’alors, rien montré ? Le sélectionneur pourrait donc opter pour un nouveau choix : faire reculer Toulalan en défense centrale. Là encore, cela serait nouveau, pas forcément bête, mais l’ancien Nantais a démontré quelques lacunes à ce poste et cela obligerait le sélectionneur à déroger à sa paire Diarra-Toulalan au milieu. Un affront.
Dans tous les cas, tout dépend de la présence ou non de Gallas. Une blessure au mollet est dûre à résorber. On croit que tout est bon, on ne ressent plus rien, puis en match ça recasse. Gallas avait d’ailleurs rechuté dès son retour avec Arsenal en quart de finale de la Ligue des Champions contre Barcelone, le 31 mars dernier. Le match contre le Costa Rica, le mercredi 26, devrait donner le verdict de cette histoire.