Nadal a remporté le tournoi de Rome ce dimanche, le deuxième sur terre battue. Impressionnant, l’espagnol peut-il être vaincu ? Analyse.

 

 

 

Rafael Nadal a remporté son deuxième tournoi d’affilée dimanche après-midi sur le terrain de Rome. Le deuxième vrai tournoi de terre battue de la saison après le Masters de Monte-Carlo, lui aussi remporté par l’Espagnol. Actuel numéro 3 mondial, le Majorquin semble avoir retrouvé la pleine possession de ses moyens. Des moyens qu’il avait perdus pendant près d’un an. Après une saison extraordinaire avec en point d’orgue l’Open d’Australie 2009, Nadal a retrouvé les pépins physiques qui l’avaient déjà sérieusement embêtés au début de sa carrière. Quand ce n’étaient pas les abdominaux, c’était son genou qui le faisait souffrir. Tel que, lui, le guerrier ultime, avait du abandonner son titre en janvier dernier en plein match face à Murray. Nadal n’est pas un de ces joueurs qui abandonnent à la moindre douleur. S’il a abandonné, c’est qu’il ne pouvait vraiment plus. Handicapé pendant de longs mois, il a perdu sa première, puis sa deuxième place mondiale au profit de Federer et Djokovic.

 

Nadal s’est transformé. Plus gêné vraisemblablement par ses blessures, l’espagnol est toujours aussi puissant en fond de cours et aussi irrésistible quand il s’agit de l’affronter sur terre battue. Ses victoires expéditives dans les deux derniers tournois sur cette surface en sont la preuve même contre des spécialistes (Verdasco, Ferrer…). Seul le surprenant Gulbis est parvenu à lui arracher un set en demi-finale à Rome, mais l’espagnol a vite rectifié la donne dans le troisième set. Beaucoup plus complet qu’auparavant, il peut en faire frémir plus d’un. A commencer par Federer, tenant du titre à Roland-Garros. Le Grand Chelem Français se profile à l’horizon et on voit mal actuellement qui pourrait empêcher l’espagnol reprendre le trophée qui est le sien. Il n’est plus le joueur courant derrière sa ligne de fond pour renvoyer la baballe avec son coup droit. Le jeune espagnol s’appuie désormais sur un revers croisé dévastateur, un coup droit toujours très profond, et un jeu beaucoup pls diversifié. Ses montées au filet, aussi rares soient elles tout de même, sont souvent décisives et son jeu à la volée est loin d’être ridicule. Il reste cependant un défenseur, plus qu’un attaquant. 

 

On espère assister à un Roland-Garros avec du suspense. Si Nadal continue sur ce rythme, nos espoirs risquent d’être vite anéantis…