Comment dire ?…

 

Comment dire mon désarroi quand je vois la plupart des médias submergés par le foot ? Ce n’est pas compliqué : même moi qui lui voue une aversion totale, je connais les noms des joueurs et même de leur entraîneur ! Je sais aussi que certains n’ont pas retenu ce qu’on a du leur dire quand ils étaient petits : « jeux de mains, jeux de vilains ! » En revanche, je ne connais pas le nom d’un joueur de hand, ou d’un compétiteur d’athlétisme. Je ne m’en plains pas : ceci veut dire que nous avons le choix, tout bêtement.

 

Du coup, où en sommes-nous ? Dans moins de cinquante jours, la coupe du monde en Afrique du Sud ; Domenech devenu un enjeu politique ; des joueurs dans la panade… et moi qui n’en ai rien à faire – comme beaucoup, malgré les apparences.

 

Et après la coupe du monde ? La coupe d’Europe, la ligue de je ne sais plus trop quoi et le match amical de je ne sais plus qui. En un mot comme en cent : ça n’en finit jamais.

 

Ce qui me laisse perplexe, c’est le JT – quelle que soit la chaîne ! –  qui ouvre sur le foot, les débats dans les émissions culturelles, où l’on disserte à l’envie de la vie sexuelle de certains « héros nationaux » et de leur droit de se payer des prostituées, les unes de journaux, la radio, internet… Bref : l’omniprésence ! C’est à se demander si l’on n’est pas sur le point de saturer les « canaux de transmission » !

 

Je sais bien que le foot est pour beaucoup une passion mais on devrait pouvoir faire en sorte que la minorité non concernée ne soit pas obligée de se fader ce calvaire ! Est-ce faire preuve d’intolérance que de demander de parler d’autre chose ? D’autant que les médias ne sont pas le seuls : l’homme du commun en parle et d’un comme d’un spécialiste, et de deux comme d’un intérêt vital pour la nation.

 

La chose semble inévitable.

 

Dommage!