Habitant un département touché de plein fouet par la crise, puisque voué à devenir une vallée verte, ma propre famille en subit chaque jour les conséquences.
Voilà 1 an et demi maintenant que le chomage partiel, puis le licenciement s’est immiscé dans notre vie… Que peut-on faire mis à part subir ??
Le budget du ménage a perdu plus de 500 euros par mois, autant dire que "se serrer la ceinture" est devenu notre nouveau mode de vie !!
Quelle chance et quelle magnifique idée j’ai eu le jour où j’ai choisi d’être fonctionnaire de l’Etat plutot qu’employée du privé !! Un salaire sur deux est garanti, et ce n’est pas une petite prudence lorsqu’on se lance dans l’accès à la propriété et dans la vie de famille : 2 enfants à nourrir, c’est pas rien.
Quand on connait une telle baisse de ressources, il ne faut pas compter sur les aides de l’état pour survivre: il y a encore 1 salaire donc, aucun droit nous est ouvert, même pas l’aide au logement pour pouvoir continuer à aller au bout de ce rêve: celui d’avoir sa maison à soi…
Les banques voient rouge : les aggios tombent et le cercle infernal du découvert qui ne peut plus être comblé nous emprisonne… Comment remonter la pente, quand chaque mois la banque ponctionne des centaines et des centaines d’euros?
Un trou dans le budget reste un trou dans le budget, et la seule solution pour parvenir à le combler est de faire un trait sur le rêve de toute une vie et mettre en vente sa maison…
Ce scénario arrive à tellement de familles, et non pas parce qu’elles avaient les yeux plus grands que le ventre en achetant un maison de grand luxe, mais juste parce que les indemnisations du Pole Emploi sont bien trop faibles, et ne durent qu’un temps….
Il est possible de suspendre ses échéances de crédit pour quelques mois, après acceptation d’un gros dossier avec acte notarié de vente de la maison… mais que quelques mois…
Comment garder le moral lorsque l’on subit l’humiliation de perdre son emploi, de perdre une grosse partie de salaire, quand on met une croix sur sa maison, sa voiture éventuellement, quand chaque mois on va à son entretien du Pole Emploi pour s’entendre dire "Rien à vous proposer", malgré un CV bien pourvu…. Il faut une certaine force de caractère pour réussir à passer ses journées "à la maison", alors que les enfants sont à l’école, que sa femme se démène au travail, et que cette maison est si vide d’âme et d’avenir, avec son panneau "à vendre" sur la porte… Car dire qu’être payer à ne rien faire en parlant des chomeurs n’est pas très fin…! S’occuper comme on peut: ménage, repassage, jardinage, repas: cela permet d’aider au mieux la vie familiale, mais n’aide pas vraiment au moral de celui qui reste…
Il faut savoir rebondir, repartir dans des formations, passer des concours… mais pour cela il faut avoir de la force de caractère: car qui dit concours dit risque de défaite, risque de se sentir "nul", une fois de plus…
L’argent ne fait pas le bonheur, j’en suis persuadée, mais la vie active est importante pour celui qui en a toujours eu une… et se retrouver du jour au lendemain sans rien, c’est la vie sociale, la vie familiale, la vie financière qui s’en retrouve chamboulée…
Se serrer les coudes est la seule force qu’il nous reste, et croire en l’avenir, malgré tout, croire à ce résultat de concours qu’on attend avec impatience, et qui peut-être va nous faire voir le bout du tunnel…
Bonjour fata,
Je vous souhaite bonne chance dans vos projets, mais aussi pour arriver au bout de ce tunnel noir.
Il est clair qu’on ne peut compter sur l’aide de l’Etat, et encore moins sur le pôle emploi, surtout dans les Ardennes où les demandes d’emplois sont rares où visent un niveau trop élevé.
Garder le morale dans ces moments ne suffit pas, quand je vois mon copain, qui vis seul, démoralisé, et qui a perdu une totale confiance en lui ça me fait mal. Surtout quand je me dis que je ne peux rien. Et puis le boulot n’arrive pas, pas les moyens de partir, et les dettes s’accumulent …
Je pense à vos enfants, à votre belle famille, quel malheur de vivre avec si peu de ressource !
Courage !
Bonjour Fata,
quelle tristesse en lisant votre article. En arriver là c’est affreux.
Je m’étais fait une retraite par capitalisation que j’aurais absorbé à la fin de l’année.
Du fait du R.S.A je suis considérée comme riche et l’on m’a appliqué ce prélèvement supplémentaire rajouté à CSG – CRDS etc..
On n’est l’abri de rien .
Bien amicalement.
Merci !
on a encore la chance d’avoir un sur deux qui a un emploi, je pense à toutes ses familles où ce sont les deux conjoints qui se retrouvent avec des indemnités assedic, ou pire lorsqu’un seul travaillait et où les ressources se retrouvent réduites à peau de chagrin…
Le souci dans ces situations est les échéances de crédit et les banques sans pitié…
Oui, il est vrai que vous avez de la chance d’avoir quand même un salaire, ça pourrait être pire mais ce n’est pas normal !
Courage à vous et à vos enfants, et j’espere que la fin de tout ça est proche .
Hélàs, comme je vous comprends, Fata, moi qui ne parviens plus à boucler les fins (milieux, plutôt)de mois depuis deux ans, qui jongle avec les découverts et sombre chaque jour sous les aggios. J’essaie de tenir encore cinq ans (fin du crédit) en me faisant parfois aider par la famille, mais que c’est dur…
Mais qu’allez-vous faire, louer ? Ce n’est pas évident ,avec deux enfants!
Itou!
Louer avec deux enfants ados, je me vois mal les remettre dans la même chambre!
bof… on verra…
on est toujours dans l’attente de jours meilleurs, en espérant que la roue tourne !
Pas évident de se sortir du cercle infernal des découverts et des agios… l’argent ne tombe pas du ciel !!
Bon courage à vous 🙂
Bonne journée
…et ce qui devait arriver arriva :bientôt 55 ans et pour la première fois de ma vie, interdit bancaire ! J’en ai pleuré hier.
Comme vous dites Fata, en attendant que la roue tourne,
Bon courage aussi!
J’espère que votre situation va pouvoir s’arranger…
Douces pensées et bon courage !
Quelle dure réalité que celle de ne pas s’en sortir alors que l’on a tjrs travaillé .
l’état nous tourne le dos lorsque l’on peine à boucler les fins de mois avec les bien maigrichonnes indemnités des Assedics !
Non franchement, la France va mal !
Enfin, bon courage pour la suite et pour la sauvegarde de votre maison malgré les circonstances !
Bises
Et oui NinieB, pas toujours facile à vivre ce genre de situation… s’y adapter laisse des traces…
Merci pour tes encouragements : nous percevons le bout du tunnel : réponse au concours positive et donc une perspective d’avenir plus sure enfin à l’horizon !!!
Bises