Après l'agression dont a été victime un professeur d'un lycée privilégié de Lyon en mars, voici une nouvelle affaire de violence scolaire dans un collège huppé de la même ville (voir l'article "violences scolaires" sur Come4news).
La violence touche donc tous les établissements, et fait nouveau, elle concerne désormais les classes favorisées.
Le phénomène de l'enregistrement vidéo de la scène nous fait réfléchir à propos de l'impact des vidéos violentes sur nos jeunes.
Le goût pour le sensationnel chez les jeunes spectateurs et internautes n'a rien de surprenant.
Cette violence fait partie de la réalité, les actualités en regorgent, mais le plus grave est sans doute l'utilisation de cette violence sous toutes ses formes dans la fiction.
En effet, on ne compte plus le nombre de meurtres, de cadavres disséqués dans les séries télévisées notamment à des heures de grande écoute…
Une enquête policière fictionnelle n'est pas responsable bien sûr de la violence scolaire.
C'est plutôt la surenchère d'une violence de plus en plus accrue et envahissante au détriment de la qualité d'un scénario bien ficelé.
A cela s'ajoute la mode du portable très prisée par les écoliers.
Du coup, la violence devient un scoop médiatique et une fierté même chez les plus aisés.
On pensait que les classes défavorisées étaient plus enclins à adopter ce genre d'attitude car les jeunes des banlieues, victimes de la violence à tous les niveaux, ne bénéficient pas toujours d'un encadrement familial sécurisant.
La violence scolaire au Lycée international de Gerland en mars et celle récente du collège Vendôme remettent en cause ce raisonnement.
La violence touche en fait tous les milieux sociaux au même titre que les violences conjugales et la situation n'ira guère en s'améliorant si nous transformons nos écrans en arènes romaines.