La communauté internationale a versé beaucoup d’argent à Haïti pour permettre la reconstruction. Beaucoup de travail reste à faire et il semble presque inévitable que celui-ci soit fait sous la tutelle d’un autre pays. Une compétition est d’ailleurs lancée entre les États-Unis et la France à savoir lequel des deux puissances aura le contrôle des opérations. Alors que le besoin urgent d’aide humanitaire se fait sentir à Port-au-Prince, les États-Unis ont cru bon d’y envoyer plusieurs milliers de marines pour prêter main-forte aux victimes. On accuse d’ailleurs les États-Unis de se servir du tremblement de terre comme d’un prétexte pour venir occuper le pays. Aussi, je crois que nous devrions nous poser la question suivante: Est-il possible pour Haïti de se prendre en main elle-même? 

Le 25 septembre 2008, le journal Le Matin Haïti présente un article intitulé: «HAÏTI/ MENACE DE CATASTROPHE NATURELLE / Risque sismique élevé sur Port-au-Prince ». Comme le titre l’indique, plus d’un an avant le séisme de Janvier, la catastrophe a été prédite.  Ce n’est cependant pas un Nostradamus qu’il aurait fallu écouter, mais un scientifique local, le géologue Patrick Charles, âgé de 65 ans, ancien professeur de Géologie appliquée de l’université de la Havane.

Celui-ci a établi avec certitude l’urgence d’agir afin de minimiser les dégâts qu’une potentielle catastrophe pourrait causer. Pourtant, aucune mesure n’a été prise. En a-t-on même déjà entendu parler? Les habitants de Port-au-Prince étaient-ils seulement au courant de la menace qui pesait sur leurs têtes? J’en doute fort. S’ils avaient pu savoir d’avance dans quelle horreur un tel évènement allait les plonger, ils auraient surement pris leurs jambes à leur cou. Mais qu’en est-il de la caste dirigeante d’Haïti?

Qu’on t’il fait pour protéger le peuple? Car Mr. Charles a bien du avertir quelqu’un des risques encourus à ne rien faire. Combien de gens auraient pu être sauvés si des mesures efficaces avaient été mises en place. La dernière chose dont Haïti a besoin face à la tache gargantuesque de reconstruction qui l’attends, c’est bien l’absence d’un bon gouvernement.

 

On dit même que la presque totalité du gouvernement Haïtien a disparu depuis le séisme et de beaucoup pensent que le pays ainsi que les fonds et les dons versés pour la reconstruction devraient être pris en charge par les nations-unies au moins jusqu’à ce que le pays se soit remit de la catastrophe. Haïti est d’ailleurs tombé au 168e rang sur 180 sur l’échelle 2009 de perception de la corruption de Transparency International.

 

Il y’a entre 1 et 3 milliards de dollars qui vont être versés à Haïti, la communauté internationale devrait peut-être se pencher sur la question de mettre en place un plan de reconstruction efficace et le soumettre à Haïti, question de ne pas voir tout cet argent mal s’investir et surtout pour minimiser le plus possible les dégâts si une telle catastrophe se reproduisait.