La dime pour la police haïtienne face à la solidarité. Voila ce qui ressort d’un reportage du JT de TF1
Haïti, on n’entend quasiment que cela. Bien sûr, ne minimisons pas le désastre engendré par le séisme. Mais un tel désastre justifie t’il l’accélération des procédures d’adoption des enfants haïtiens ? En moins de 2 jours, 50 enfants au minimum font route vers la France, alors que certains articles mentionnaient qu’il n’y avait que quelques enfants par mois à cause des longues procédures. Tant mieux pour eux, puissent-ils être heureux dans leur famille d’accueil et bonheur aux parents accueillant.
Si les procédures ont été effectivement accélérées par solidarité, tant mieux.
Solidarité, un mot que j’aime entendre. Et on l’entend beaucoup pour venir en aide à Haïti, armée américaine, télévision, associations tout le monde s’y met pour leur apporter eau, nourriture, aide matérielle
Des témoins et les forces publiques haïtiennes le disent, les pays riches doivent les aider et tous doivent être solidaires pour s’en sortir. Mais ce que j’ai vu au journal télévisé de TF1 m’a révolté. L’organisation chaotique du ravitaillement se met en place. La population est si inquiète et affamée que la logique de la loi du plus fort est celle qui règne. Les plus musclés cognent sur les plus faibles et embarquent les sacs de riz dans une foule en totale pagaille qui ramasse le moindre grain qui traine.
Les forces de l’ordre haïtienne interviennent enfin, mais quelle surprise ! pas pour justement calmer la foule et rétablir l’ordre afin que le ravitaillement puisse être mieux réparti, mais pour eux-mêmes toucher la dîme (je reprend les termes du JT) et partir aussitôt ! Et attention ! il n’ont pas pris qu’un sac !
Je m’attendais à ce qu’eux-mêmes appliquent ce qu’ils attendent des pays étrangers, à savoir être solidaires. Mais en fait, cet acte ne redore pas leur image.
En fait, tous doivent être solidaires mais ces policiers ne valent pas mieux que les rapias existant dans nos pays.
Là bas apparemment le proverbe « Charité bien ordonnée commence par soi-même » se vérifie d’autant plus si on a l’avantage d’avoir une arme.
Il y a fort à parier que ces policiers, s’ils ne mangent pas cette dîme, la revendent sur le marché noir pour remplir leur poche…ah elle est belle la solidarité !
De montrer cette scène, cela encourage t’il à devenir solidaire ? Savoir que même en donnant des fonds, une aide alimentaire, une partie va partir dans des mains cupides de gens qui sont censés être dans le besoin, finalement être de véritables sangsues, n’hésitant pas à être injuste avec des compatriotes et tirer leur épingle du jeu.
J’espère en tout cas ne jamais revoir des forces haïtiennes parler de solidarité ou se plaindre que l’aide n’arrive pas assez vite, je ne les plains plus car eux-mêmes sont totalement hors du système de solidarité !
Julien, vous n’avez pas l’air de vous rendre compte de la situation ici, les policiers ont été victimes du séisme comme les autres, les policiers touchent de très bas salaires quand ils les touchent, ils appartiennent aux classes les plus défavorisées et on des comportements en conséquence. J’ai du abandonné ma voiture au milieu des décombres mardi 12 et la laisser 2 nuits à la merci des répliques ravageuses, des voleurs et des pillards. Je l’ai retrouvée avec une vitre cassée mais gardée jour et nuit par un policier de par sa propre initiative, je sais parfaitement que sa sollicitude a été surtout dirigée vers son portefeuille plutot que pour adoucir les dédommagements éventuels de l’assurance, mais comment puis-je juger ? A quel drame est-il confronté ? A-t-il perdu sa famille, sa maison, le saurais-je jamais ?
Les policiers survivants se sont d’abord préoccupés de leurs épouses et maîtresses, mais certains ont prêté main forte aux sauveteurs. Il en est de même partout : il n’y a pas tout à fait eu que des résistants de la toute dernière heure dans la police et la gendarmerie de la France occupée par les nazis…
Pour une vue rapide du traitement de la presse ce samedi matin :
[url]http://www.come4news.com/ha-ti-les-sauveteurs-reviennent,-l-aide-se-diffuse-119774[/url]
Pour Le Figaro, les policiers de Cité Soleil, le bidonville contourné par les GI, comptent les coups. Les gangs profitent de l’anarchie ambiante pour régler leurs comptes entre eux et tenter de prendre la première place.
Je ne minimise en aucun cas la situation dans laquelle se trouvent en ce moment les sans logis à Haïti.
Le fait de voir des personnes saisir le moindre grain de riz me choque, non pas dans le sens de révolte mais bien en tant qu’individu qui aimerait aider.
Je reconnais que l’on ne perçois pas ce que je voulais vraiment dire dans mon article.
Ok les policiers eux-mêmes ont vécu le séisme, ils se sont montrés solidaire pour évacuer des gravats partir à la recherche de personnes disparues etc…
Mais ce qui me révolte c’est tel que l’ont présenté les reporters, cette « dîme » (prélevée aujourd’hui par la force) apparemment est chose normale, tout les jours même avant le séisme!
Or justement dans la situation aujourd’hui, comme tous ils n’ont plus rien, ils deviennent des individus « lambda » et à mon sens ces policiers que l’on a vu (attention comme partout il y en a certainement des honnetes), doivent prendre conscience que la situation a changée que s’ils veulent demain être respectés par leur compatriotes, ils doivent eux-aussi les respecter!