Droits et devoirs.

 

A la marge des justifications des « débats » sur l’identité française (de M Besson à Marseille) et à lire le titre du Monde «  M. Besson veut créer une charte des droits et des devoirs » on peut se poser la question de sa nécessité.

 

Bien sûr on ne peut oublier l’activisme sur commande de celui qui doit prouver et se prouver le bien-fondé de son changement de camp.

 

De quoi s’agit-il ? A 18 ans, lors de la remise de la carte électorale chaque  Français signerait un serment, une charte d’attachement à la République. Un beau symbole. Mais supposons qu’il y ait des réfractaires, quelle sanction ?

 

Réfractaire me rappelle soudain une autre période. Le temps du service militaire. Autour de la guerre d’Algérie, après 1968, et de tous temps sans doute.

 

Au fond, M  Chirac en supprimant la conscription au profit d’armée de métier, a porté un coup quasi fatal au brassage social. Certes, des privilégiés parvenaient à se dispenser du service, mais la plupart des hommes subissaient ce passage obligé pendant une année. Loin de moi l’idée que cette époque était merveilleuse, que l’on y apprenait des choses nécessaires, mais, avec sa brusquerie, sa rudesse et l’uniforme, cette société réalisait peu ou prou ce après quoi l’on court depuis, service civil par exemple.

 

Le communautarisme n’y avait pas sa place. La laïcité. Si. Les mêmes valeurs étaient inculquées à tous.

 

Ne revenons pas en arrière en renvoyant aux casernes une jeunesse qui n’a rien à y faire. Mais convenons que l’on n’a pas su remplacer ce que le service militaire véhiculait par quoi que ce soit qui tresse des liens, qui évite les croisades anti-jeunes,

 

Ce n’est hélas pas le geste symbolique proposé qui résoudra ces lacunes.