celle que l’on ne nous montre pas.

 

En ces jours de fêtes, ou plus que les autres jours, ou le froid s’installe la misère se fait sentir plus cruelle encore même si les autres jours elle est aussi insupportable. Il s’agit des personnes âgées avec des retraites minuscules celles qui ne font pas de bruit qui ne manifestent pas, qui souffrent en silence dans un logement non chauffé par ce que le chauffage, ce confort indispensable à la vie leur est devenu trop cher, par une politique centrée sur le profit. Ces réformes sont à vomir, elles ne font qu’accroître la misère des Français en frappant les plus démunis.

Une dette abyssale de nombreux chômeurs et bien d’autres choses, mais aussi un président dispendieux dans des subventions qui n’apportent rien à la vie de ces malheureux, et aussi à beaucoup d’autres que l’on voit de plus en plus dans la rue, dormir dans leur voiture et qui même avec un travail ne peuvent payer le coût d’un logement. Sept millions de travailleurs pauvres et tous ceux que l’on ne compte plus, qui n’existent plus. La réduction des impôts des catégories les plus aisées compensée par des taxes n’a fait qu’accroître la précarité. Quand certains ont des revenus de plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois alors que d’autres sont dans la précarité la plus extême.

Le blocage des salaires depuis de nombreuses années n’a rien apporté de positif sauf pour le patronat, il est bien évident que pour lutter contre la pauvreté et la misère, il suffit d’augmenter les salaires qui sont depuis trop longtemps sacrifiés pour l’économie, et ne pouvant plus acheter pour vivre la consommation chute et il n’y a plus d’argent. En d’autres termes, cette politique est une imposture qui ruine le pays. Les exonérations de charge ont coûté à l’Etat et la sécurité sociale cette année, 32,6 milliards d’euros, politique condamnée par la Cour des comptes en termes d’efficacité. Par contre au gouvernement les augmentations de salaire ne sont pas en crise, les personnels ont été augmentés de 50 % et les effecifs de 11,4 % en 2009, voir «Le président le plus cher de l’histoire » .

Nous vivons plus âgés, notre qualité de vie s’est considérablement accrue depuis 50 années, notre population aussi puisque nous sommes près 65 millions alors qu’en 1940 nous étions à peine 40 millions. La population vieillit avec les écarts de qualité de vie qui se creusent entre les Français même, si globalement, nous vivons mieux qu’il y a 50 ans. Les uns vivent dans des logements parfois insalubres même dans Paris ville lumière pour certains mais pour d’autres, ville inhumaine. Bien souvent malades à cet âge de la vieillesse, qui ne l’est pas, elles affrontent la dure fin de vie du solitaire, marchant péniblement avec une canne dans la rue le dos courbé par le poids des années.

La France est généreuse, elle donne pour des associations caritatives qui font ce qu’elles peuvent mais ces vieux assis dans un coin de leur logement, le regard lointain, ne pouvant même plus ouvrir une bouteille d’eau, c’est trop difficile avec ses bouchons de sécurité, qui pense à eux en ces temps de misère. Misère oui, mais misère voulue quand l’État supprime des postes pour des économies alors que ceux là même, bénéficiaires de largesses de notre président, ne rendent pas à la Nation l’avantage qu’elles ont reçu. Les niches fiscales, les paradis fiscaux sont leur bas de laine.

La réduction de ces postes dans les hôpitaux est lourde de conséquences car ces personnes ne peuvent payer la médecine libérale et vont aux urgences. Que peuvent-elles faire d’autre pour se soigner quand elles peuvent encore se déplacer. Et là, elles attendent plusieurs heures, silencieuses sur une chaise, que l’on prenne soin d’elles. La médecine du pauvre, celle ou l’on voit le vrai visage de notre société, celle que nous avons fait.

Et cette pauvre femme à qui on ne pouvait donner un âge si frêle le visage blanc vous savez celui qui montre que l’on ne mange pas à sa faim. Elle était devant un comptoir de fruits dans une grande surface et elle regardait tenant à la main un filet vide. M’approchant d’elle je lui demande si elle veut quelque chose, elle me répond qu’est-ce que c’est cher, et sans avoir le temps de répondre, elle part sans rien acheter, le filet vide.

Les restos du cœur ont 25 ans, cette œuvre caritative de Coluche s’attend à un record d’affluence après une augmentation de la fréquentation des centres de 15 % l’année dernière. Aujourd’hui les restos représentent sur le terrain 45.000 personnes distribuant 65 millions de repas et secourant 630.000 personnes. Son activité s’est considérablement diversifiée puisqu’elle intervient dans le logement, la réinsertion par le travail ainsi que l’organisation culturelle et sportive pour les bénéficiaires. Son impact sur la misère est donc considérable et l’on se demande comment feraient ces gens s’ils n’existaient pas. Ils sont devenus un vecteur de charité contre la misère des pauvres.

Le lundi, c’est le jour des inscriptions. Jour où les bénévoles peuvent juger de ce qu’il adviendra de la campagne. «Cette semaine, en une journée, quarante personnes sont venues s’inscrire chez nous». Qui sont ces bénéficiaires qui, par dizaines ce matin, passent derrière nous ? «Des gens qui n’arrivent pas à s’en sortir et on comprend pourquoi», précise André Trichard. Près d’un tiers sont des personnes seules, notamment «de plus en plus de retraités, souvent des femmes», remarque Alain Trichard. Des couples aussi, mais surtout des familles mono parentales. «Ces mères qui élèvent leur enfant seule, ont du mal à retrouver un emploi». Leurs seules ressources, le RSA. «Boucler les fins de mois quand on a les factures et le loyer à payer, c’est difficile. Ici, le mercredi, ils viennent chercher leurs denrées pour la semaine». Le matin, les bénévoles offrent aussi le petit-déjeuner, l’après-midi, des sandwiches. On discute autour des tables. Le réconfort, c’est aussi ce que les bénéficiaires recherchent. Mais surtout «à manger et à boire», rappellerait Coluche, la suite ici. Et puis mes articles la «pauvreté et ses conséquenes» première partie et seconde partie.