« Savez-vous que votre sécurité est en péril ? » est le titre qu’arboraient les tracts distribués par les pompiers belges (francophones et germanophones) ce vendredi 4 décembre. En effet, ces derniers ont organisé des barrages aux postes frontières ainsi que sur les marchés afin de se faire entendre.

Et quelle meilleure date que celle du vendredi 4 décembre, fête de la Sainte-Barbe (fête des hommes du feu) que pour faire entendre leur colère face à ce qu’ils nomment « l’immobilisme du gouvernement » ?

 

Que faut-il savoir sur les pompiers belges ?
Et quelles sont leurs revendications ?Les pompiers volontaires (qui composent 2/3 des pompiers belges) ne bénéficient d’aucun statut ; et leur activité n’est pas considérée comme métier à risques.Les pompiers belges (volontaires ou professionnels) ne bénéficient pas d’une formation pratique adaptée et suffisante (certains jeunes n’ont jamais vu un incendie avant leur première intervention !)Ils ne disposent pas souvent de matériel de protection individuelle comme les vêtements de feu, casques, bottes, … ils doivent acheter eux-mêmes leur équipement grâce à l’organisation de kermesses.Ils disposent de matériel vétuste : les camions ont parfois plus de 30 ans d’âge ! Et le matériel n’est pas adapté aux nouvelles technologies.Ils ne disposent d’aucun soutien psychologique après une intervention éprouvante.Les méthodes de travail sont dépassées face aux risques modernes.Le nombre d’intervention a été multiplié par 6 depuis 30 ans et sans augmentation du nombre d’effectifs.

 

Pourtant, depuis deux ans, une réforme prévoit notamment de refinancer ces services ! En sachant que 50% des frais seraient à la charge du fédéral, et le reste à charge des pouvoirs locaux (à savoir les communes).

Par cette action, les pompiers réclament de la reconnaissance et des moyens. Dans leurs tracts, nous pouvons aussi lire : « Enfin, alors que nous mettons notre propre vie en péril pour venir en aide à la population, nous sommes accusés de tous les maux ! Le procès de Ghislenghien en est un malheureux exemple. »Les actions se sont bien déroulées, les automobilistes arrêtés ont pour la plupart signé la pétition que vous pouvez retrouver ainsi que les informations en images et vidéos en cliquant sur ce lien.