Les élus sont inquiets, et ce, pour deux raisons. D’abord, le gouvernement veut réformer le mille-feuille institutionnel français pour aller vers trois binômes, Union européenne et Etat, régions et départements, intercommunalités et communes. Mais, Nicolas Sarkozy souhaite supprimer un impôt… local qu’est la taxe professionnelle qui, selon lui, empêcherait les entreprises de se développer sur notre territoire.

La réforme des collectivités territoriales me paraît nécessaire. Il est temps de simplifier les différentes strates administratives et de clarifier les compétences de chacune. Les propositions du Comité pour la réforme des collectivités territoriales présidé par Edouard Balladur allaient dans le bon sens, même si elles n’allaient pas assez loin.

Mais, coupler cette réforme avec la suppression de la taxe professionnelle est, de la part du gouvernement, une idiotie. D’abord, il est toujours facile pour l’Etat de faire disparaître des taxes qu’il ne perçoit pas lui-même. En effet, au vu du déficit chronique de nos finances nationales, il serait complètement fou de supprimer un impôt national. Ensuite, le gouvernement s’attaque à la seule taxe des collectivités locales qui leur permettent d’investir pour favoriser le développement économique. Enfin, il donne l’impression, en prétendant compenser les pertes de recettes, de vouloir recentraliser le pays.

Dès lors, il n’est pas étonnant que les élus locaux s’inquiètent, sinon protestent, contre ces deux projets. La fronde menée par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin au Sénat est une illustration qu’il fallait éviter de coupler ces deux réformes. Aussi, deux autres anciens Premiers ministres de droite, Alain Juppé et Edouard Balladur, ont également émis des réserves sur la suppression de la taxe professionnelle. Au lieu d’écouter ces trois anciens, le gouvernement préfère foncer tête baissée.

De ce fait, il me semble qu’en menant ces deux réformes de cette façon, le gouvernement n’aide pas les candidats UMP et majorité présidentielle pour les élections régionales de mars prochain. En effet, il vient de donner un argument imparable pour ses concurrents. Il semble que les stratèges élyséens aient quelque peu perdu de leur sens politique.

Jérôme Charré

Les élus sont inquiets, et ce, pour deux raisons. D’abord, le gouvernement veut réformer le mille-feuille institutionnel français pour aller vers trois binômes, Union européenne et Etat, régions et départements, intercommunalités et communes. Mais, Nicolas Sarkozy souhaite supprimer un impôt… local qu’est la taxe professionnelle qui, selon lui, empêcherait les entreprises de se développer sur notre territoire.

La réforme des collectivités territoriales me paraît nécessaire. Il est temps de simplifier les différentes strates administratives et de clarifier les compétences de chacune. Les propositions du Comité pour la réforme des collectivités territoriales présidé par Edouard Balladur allaient dans le bon sens, même si elles n’allaient pas assez loin.

Mais, coupler cette réforme avec la suppression de la taxe professionnelle est, de la part du gouvernement, une idiotie. D’abord, il est toujours facile pour l’Etat de faire disparaître des taxes qu’il ne perçoit pas lui-même. En effet, au vu du déficit chronique de nos finances nationales, il serait complètement fou de supprimer un impôt national. Ensuite, le gouvernement s’attaque à la seule taxe des collectivités locales qui leur permettent d’investir pour favoriser le développement économique. Enfin, il donne l’impression, en prétendant compenser les pertes de recettes, de vouloir recentraliser le pays.

Dès lors, il n’est pas étonnant que les élus locaux s’inquiètent, sinon protestent, contre ces deux projets. La fronde menée par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin au Sénat est une illustration qu’il fallait éviter de coupler ces deux réformes. Aussi, deux autres anciens Premiers ministres de droite, Alain Juppé et Edouard Balladur, ont également émis des réserves sur la suppression de la taxe professionnelle. Au lieu d’écouter ces trois anciens, le gouvernement préfère foncer tête baissée.

De ce fait, il me semble qu’en menant ces deux réformes de cette façon, le gouvernement n’aide pas les candidats UMP et majorité présidentielle pour les élections régionales de mars prochain. En effet, il vient de donner un argument imparable pour ses concurrents. Il semble que les stratèges élyséens aient quelque peu perdu de leur sens politique.

Jérôme Charré