Depuis la catastrophe du Mont-Blanc, la sécurité des tunnels routiers est sous haute surveillance. L’Ile-de-France teste de nouvelles technologies…

Quatre kilomètres de tunnel surveillés en permanence par 400 caméras. Mais pas n’importe lesquelles, elles sont capables de détecter, seules, une fumée suspecte ou un véhicule arrêté. Elles envoient alors directement l’image au poste de contrôle via un écran spécifique.

Si nécessaire, l’opérateur déclenche alors la fermeture de plusieurs barrières accompagnées de nombreux signaux lumineux, en amont du tunnel, pour empêcher l’entrée de nouveaux véhicules.

« Tout le monde voit qu’il y a une nécessité impérative de s’arrêter au moment où la barrière commence à se mettre en mouvement », explique Arnaud Crolais, responsable d’opérations à la mission équipements et tunnels.

Les automobilistes bloqués à l’intérieur du tunnel sont invités à emprunter les issues de secours. Là encore, l’incitation visuelle est forte, les flashes doivent être visibles en cas de fumée et pour le cas où la pénombre serait totale, il y a les indications sonores.

« Les études montrent qu’en l’absence d’indications claires et un peu autoritaires, en fait les gens restent dans leur véhicule, même en cas de sinistre ou de danger », explique à son tour Gilles Chany, chef de projet.

Les 22 tunnels autoroutiers d’Ile-de-France seront équipés d’ici cinq ans. Le premier sera opérationnel dès le début de l’année prochaine…