Le lait d’amendes douces. Mon 1° article lorsque j’ai connu C4N s’intitulait « Mangez du poisson ». La crise d’un pétrole à 140$ avait amené le gouvernement à nous faire payer une taxe de 2%, en sus de la TVA. Cette taxe perdure toujours. Vous l’avez peut-être oubliée.

Passons au lait cette fois. « Barnier prêt à accompagner la trésorerie des producteurs de lait » titre un journal du soir. Qu’aimablement ces choses sont dites. Car, dans 5 jours, il aura disparu du trombinoscope ministériel. Il est prêt… à partir, notre ex-commissaire européen, avec Dati sur le porte-bagages. La trésorerie.

Si nos caisses sont vides, nous allons hériter d’une nouvelle taxe. Il suffit de ne pas dire impôts pour que ça passe. En plus de la TVA, toujours. Notre dilection pour le monde agricole accueillera cette vacherie (pardon, facile) sans mot dire. Mais tout de même, chaque fois que je mangerai un morceau de Beaufort (j’adore) ou de Comté (très bon aussi) je serai obligé en ôtant la croûte de penser que je conforte le bénéfice de l’agroalimentaire qui fait surpayer au consommateur sa cupidité et sa marge bénéficiaire.

Et la marge de la grande distribution aussi. Un boycott des produits laitiers n’aurait comme effet de faire baisser davantage le prix du lait payé aux paysans. Merveilleux chantage culpabilisant. Chacun devrait s’offrir une pinte de lait bourru au pis de la vache.

A devenir urbains, ce rêve est utopique. Si ce n’est pas la taxe façon  « maquereau » ce sera l’impôt. Nous n’y couperons pas. T’en mange, ou t’en mange pas, tu payes quand même.  Une « traite » (oh !) indolore de plus. Barnier est prêt.

Et nous ? C’est de pis en pis ! B O F !