Faut-il un débat en France sur la légalisation du cannabis ?

La problématique est la même que pour internet : on pointe et met en avant les défauts et les faits divers alarmants inhérents au cannabis avant d'entreprendre une réflexion sur le sujet.

 

Quoique l'ONU classe encore le produit comme un produit stupéfiant sans vertu médicale, la réflexion se lance au niveau mondial sur le sujet. Pionnier du domaine, les Etats-Unis ont lancé une réflexion conduisant les Etats à reconnaître progressivement cette substance. En Europe, la réflexion se mène dans certains Etats qui reconnaissent progressivement les possibilités du produit.

La France reste volontairement silencieuse et prohibitive sur le sujet. Il existe naturellement plusieurs courants médicaux favorables à un usage réglementé qui permettrait à tout le moins de reconnaître les vertus du produit et de l'utiliser dans un cadre véritablement scientifique. Rien à voir avec les cultures de cannabis que certains lycéens abritent chez eux, sous leurs lits !

 

Il ne faut pas en douter, c'est un problème de luttes d'influences et de lobbying. La France se targue d'une position protectrice de la santé publique mais l'appareillage scientifique français est parfois soumis à certaines contradictions. Dans le cas de maladies ou de pathologies physiques ne pouvant être guéries, les médecins prescrivent parfois l'usage de morphine pour calmer les douleurs. Cet usage médical ne doit pas faire oublier que quand le patient ne peut être soigné, il est condamné àaccroître sa consommation de drogues pour tenter de vivre avec la douleur. Au risque d'inventer ses douleurs pour pouvoir consommer davantage de drogue.

Bref, quoique sain sur ce plan-là initialement, le patient peut littéralement devenir un toxicomane.

 

Dans ce contexte, pourquoi refuser le cannabis plutôt qu'une autre drogue ? Les effets thérapeutiques du cannabis ont été démontrés au niveau mondial. A tout le moins, ils génèrent des espoirs suffisants avec un certain nombre de cas positifs à la clé.

Il est peut-être temps d'entrer dans une phase de débat sereine concernant ce produit afin de l'intégrer, dans un cadre défini, dans l'environnement médical.